Page 27 - Coeurs Vaillants Num 13
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Onagre de siège (en
Bien avant l'utilisation de l’artillerie à poudre haut) et catapulte rou
en Europe, en 1313, existèrent des machines de lante (à droite).
guerre destinées à lancer de lourds projectiles.
Ces machines étaient toutes dérivées de l'arc,
et on les classifie sous le terme général de
« névrotone », car elles utilisaient des éche-
veaux de nerfs pour emmagasiner de la force.
En 339 avant J.-C., Denys l’Ancien ouvre
(déjà I) un concours entre les ingénieurs sici
liens et étrangers, pour la construction de
machines de guerre.
La puissance de ces engins ne dépend que
de la force de torsion d'un système d'écheveaux
élastiques tels que tendon^ ou, nerfs d'ani
maux, cheveux, crins, chanvre, etc. Ces fibres
tordues actionnent des leviers propulseurs.à la
manière d’une corde de scie agissant sûr son
taquet de serrage. C’est pourquoi les latins les
dénommaient « tormenta ».
Théoriquement, les grosses machines de jet
pouvaient envoyer un projectile à 375 m avec une
vitesse initiale de 60 à 65 m/sec. Les pierriers
d’Archimède lançaient à 185 m soit des blocs de
pierre de 80 kg, soit des poutres armées de fer
longuesde 6,50 m. La flèche de la «chirobaliste»
portait au maximum à 275 m. Mais le tir s'effec
tuait ordinairement autour de 100 m de portée.
Il n’est pas parvenu jusqu’à nous de machines
de guerre de ces époques. C'est grâce au goût ces reconstitutions que vous pouvez toujours
pour l'archéologie de Napoléon III que des re voir au Musée des Antiquités nationales de
cherches et études ont été poursuivies au milieu Saint-Germain-en-Laye. Ces reconstitutions ont
du siècle dernier et ont permis la reconstitution été basées sur des descriptions anciennes et
des machines de guerre utilisées par Jules des sculptures. Des tirs ont d’ailleurs été effec
César, entre autres au siège d'Alésia (52 av. tués avec les modèles du musée, notamment
J.-C.) et pendant la guerre des Gaules. C'est le 6 août 1875, en présence des membres du
le général d'artillerie de Reffye qui fut chargé de Congrès international de Géographie.
Grosse batiste de siège (ci-dessus) et
petite batiste de campagne sur char
(à droite).
H.G.I-1.1 AVAfcb