Page 95 - Au pays bleu
P. 95

22.  -       Ma  petite  école.



               L y  a des enfants qui pleurent, quand on les conduit à l'école,
                ·et  qu'on  est  obligé  d'y  traîner.  Moi,  je  me souviens  avec
                 joie de mon premier  temps  d'écolier.
                     Il  esl  vrai  que  l'école  où  maman  me  mena, un  jour
                 d'octobre,  était  celle  des  tout  petits.  Et  Loui e  m'avait
               assuré qu'on n'y  enseignait pas des  choses  très difficiles.
                   Iéanmoin  ,  à  cette  époque,  l'école  maternelle  n'était
            point  encore  aimable  et  riante,  comme  elle  l'est  à  présent.
            C'était une  école  véritable  où,  dès  quatre  an , a  i  durant des
            heures,  petites  filles  et  petits  garçons  devaient  apprendre  à
            lire, à  écrire  et  à  compter.
                                                                11
                                                            1
                  Mais  la  maître  c  à  qui je  fus  confié  ,  1 c  l\finaud,  était
            douce  et bonne.  Elle  avait une  voix  agréable,  qui encourageait.
                                              96
   90   91   92   93   94   95   96   97   98   99   100