Page 25 - Persécutions religieuses

La victime perd son sang par le nez et
par la bouche. Elle est emportée par ses
bourreaux au presbytère, la lête ballanle
et traînant sur les marches de l'esca-
lier.
lledans à l'ambulance, ce fut plus igno-
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ble encore. Le blessé a les deux mains
attachées derrière le dos, les pieds liés
aussi. Il est jeté comme une masse, le nez
sur le parquet. Les gendarmes, de leurs
genoux, lui écrasent les reins, les jambes,
le cou. L'un d'eux lui laboure les flancs
avec le canon de sa carabine ; deux centi-
mètres d'écart, il lui crevait le ventrf1.
D'autres lui sautent sur le corps à pieds
joints!
Le pauvre martyr croit sa dernière
heure venue. « Si vous voulez me tuer,
gémit-il, prenez au moins soin de mes en-
fants. n Puis, il fait son acte de contrition.
Ses compatriotes prisonniers s'interpo-
sent, essaient de le protéger, mais sont
repoussés brutalement à coups de pied.
Enfin, las de frapper, les gendarmes
courent à d'autres victoires.
L'on ne dira pas que cet homme était