Page 20 - Persécutions religieuses
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un coup de pied et nn coup de poing.
Une femme d'un certain àge, Mme Four-
nier Marie, envoie son pied au derrière
d'un gendarme trop voisin d'elle, violence
sans doute excessive. Mais enfin, c'étaiL la
première du côté des manifestants. Depuis
le temps que les Villai;dins recevaient des
coups, c'était le premier qu'ils rendaient.
Mme Fournier est cependant traînée à la
prison nouvelle. Tandis qu'elle grimpe
l'escaiier : « Ce n'est pas la peine de me
pousser, dit-elle, je vais bien toute seule.»
Elle en avait trop dit. Au même moment,
elle reçoit un formidable coup de crosse
dans les reins, elle ne peut achever son
court trajet et s'affaisse défaillante sur un
banc du corridor. i
Le brave gendarme Berteaux est en per-
manence sur le perron ; et, chaque fois
que les manifestants poussent un cri, il
bat des mains et répond ironiqnement :
« Bravo l Criez plus fort ! » Etait-ce là faire
de l'apaisement?
Pendant ce temps, les crocheteurshàtent
le déménagement; et, chaque fois qu'ils se