Page 15 - Persécutions religieuses
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coups de poing, il est enchaîné et gardé à
VU3. Ce fut le premier prisonnier.
En voici bien vite un second. Une jeune
personne, Mlle Génand, Ambroisine, s'ac-
croche aux barreaux de la balustrade :
« Allez-vous en, lui dit un gendarme, ou
nous vous prenons. - Je n'ai pas peur
d'aller en prison, répond-elle. Je ne suis
pas une criminelle. Après tout, nous som-
mes chez nous. ii Elle reçoit une abondante
provision de coups de crosse et de coups
de pied, elle est tirée par ses jupes dont
les coutures craquent; elle est emportée
sur le perron, renversée sur la balustrade,
et enchaînée avec une violence telle qu'elle
gardait encore en prison les stigmates de
ses chaines. Finalement elle reçoit deux
paires de gifles. C'est alors que, pour
témoigner son mépris à son lâche insul-
teur, elle lui crache au visage et lui fait
« les cornes >>. L'homme qui s'acharna de
la sorte sur une jeune fille, est paraît-il, le
maréchal Ottavy.
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A présent, le perron est évacué. Mais le
presbytère reste fermé, barricadé à l'inté-