Page 113 - Chartreuse de Vallon
P. 113

L.\  CUAitTHEUSE  DE  HIPAILLE-VALLON     101


               à  leurs  sujets.  La  Révolution  les  jugea  inutiles,  malfai-
               sants  même.  C'est  une  grosse  responsabilité  qu'elle  porte
               devant  l'histoire.




                  A  peine  les  religieux  ont-ils  été  incarcérés,  l'adminis-
               tration  républicaine  s'occupe  de  la  liquidation  de  leurs
               biens.
                  Sur la  fin  d'avril  1793,  le  mobilier de  Ripaille  est vendu
               devant  la  grande  porte  du  couvent.  En  mai,  la  ferme  est
               louée  pour  le  prix  de  13.300  fr.  Le  parc  est  destiné  pour
               quelque  service  public.  Les  beaux  chênes  de  la  propriété
               vont  être  exploités  pour  des  constructions  de  marine ;
               une  équipe  de  50  hommes  est  formée  à  cet  effet.  Les  bâti-
               ments  servent  provisoirement  de  salpêtrière,  puis  de
               caserne.
                  Enfin,  le  24  messidor,  an  IV  (11  août  1795),  le  domaine
               entier  est  vendu  aux  enchères,  à  Charles-Antoine  Aman.
               Celui-ci  en  fait  «  élection  d'amis  »,  le  4  vendémiaire,  an  V
               (25  septembre  1795),  en  faveur  des  citoyens  \'ill,  Trolliet
               rt  Pachaud,  lesquels  le  revendent  ensuite  au  Gènéral
               Dupas.
                  Restait  le  domaine  de  Vallon.  Le  28  ventôse,  an  II  (19
               mars  1794),  à  la requête  d'André  Con verset  qui  vient d'être
               nommé  «  agent  national  ,,  pour  Bellevaux,  il  est  procédé
               à  la  vente  à  l'encan  de  ces  terres.  Elles  sont  attribuées
               comme  suit  :
                  L'Abbaye  aux  frères  François-1Iarie  et  Jean-Louis  Pa-
               quier,  pour  la  somme  de  464  livres  argent,  30  quintaux
               de  foin  et  13  d'avoine.
                  La  Chèvrerie  est  maintenue  aux  frères  :Meynet  (Fran-
               çois  et  André),  sur  le  prix  de  hase  :  1.200  livres,  30  quin-
               taux  d'avoine  et  80  de  foin.
                  L'Econduit,  à  ,Jean-Baptiste  Paquier,  pour  1.800  livres,
               «  quatre-septante  »  quintaux  de  foin  et  43  d'avoine.
   108   109   110   111   112   113   114   115   116   117   118