Page 189 - Histoire de France essentielle
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           LE DIRECTOIRE ■                             Histoire-Texte.


                               CHAPITRE XX


                        LE DIRECTOIRE (1795-1799)

             1.  Le gouvernement directorial. — La Constitution
           votée par la Convention en 1796, et dite Constitution de
           l’an III, donnait le pouvoir législatif à deux Chambres, le
           Conseil des Cinq-Cents et le Conseil des Anciens, et le
           pouvoir exécutif à un Directoire composé de cinq membres.
             2.  Situation intérieure. — Le nouveau gouvernement
           trouvait la France épuisée d’argent : les impôts produisaient
           par mois un demi-million, alors qu’il eût fallu cent millions.
             Les royalistes s’agitaient de nouveau en Vendée, les Jaco­
           bins relevaient la tête.
             La misère publique rendait la situation intérieure plus
           difficile encore.
             Les directeurs, grâce à Hoche, pacifièrent rapidement la
           Vendée, puis poursuivirent les Jacobins et firent condamner
           à mort et exécuter un de leurs chefs, le communiste Babeuf.

             3.  Guerre contre l’Autriche. — A l’extérieur, le Pié­
           mont et Y Autriche continuaient les hostilités. Carnot envoya
           contre Vienne trois armées : celle de Sambre-et-Meuse sous
           Jourdan, celle du Rhin sous Moreau et celle A Italie sous
           Bonaparte.
             Les deux premières, après avoir envahi une partie de
            l'Allemagne, durent battre en retraite.
             Celle d’Italie était commandée par un général de 27 ans.
            Napoléon Bonaparte (fg- 169), qui devait faire preuve
            d’un génie militaire sans égal et accomplir de véritables pro­
            diges. Avec 38000 hommes, mal nourris et mal équipés, mais
            aguerris. Bonaparte battit d’abord les Piémontais à qui il en­
            leva Nice et la Savoie, puis en trois mois il culbuta successi­
            vement plusieurs armées autrichiennes à Lodi, à Castiglione,
            à Arcole ffig- i56), à Rivoli, se rendit maître de toute l’Ita-
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