Page 185 - Histoire de France essentielle
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LA CONVENTION. 177 — Histoire- Texte.
L’Alsace était envahie : Hoche la délivra par la victoire de
Wissembourg.
Les Autrichiens furent chassés de la Belgique par Jourdan,
après la victoire de Fleurus (i;g4); les Français restèrent
maîtres du pays jusqu’au Rhin.
Par un hiver rigoureux, Pichegru franchit le Rhin, occupa
la Hollande, entra dans Amsterdam, et ses hussards s’empa
rèrent de la flotte hollandaise retenue captive dans les glaces
(janvier 1790).
Les Espagnols furent repoussés au delà des Pyrénées, et les
Piémontais au delà des Alpes.
L’Europe était vaincue. La plupart des puissances signèrent
le traité de Bâle (1795), qui reconnaissait la République
française et lui abandonnait le Rhin comme limite natu
relle.
9. La guerre civile. — Les paysans de la Fe/idée, irri
tés du décret de levée en masse, s’étaient soulevés, en février
1793, à la voix des prêtres réfractaires et des nobles. Leurs
principaux chefs étaient Stofflet, Charette, La Rochejaquelein.
Il fallut envoyer contre eux les généraux Kléber et Marceau,
qui les battirent au Mans et à Savenay. Mais ce fut Hoche
qui eut la gloire de pacifier le pays, après avoir rejeté à la
mer un corps d’émigrés et d'Anglais qui avaient débarqué à
Quiberon.
Toulon fut repris aux Anglais. Lyon fut soumis et châtié.
10. Institutions de la Convention. — Malgré les
difficultés sans nombre qu’elle eut à surmonter, tant à l’inté
rieur qu’à l’extérieur, la Convention s’occupa constamment
d’organiser la France.
Son Comité d’instruction publique, présidé par Lakanal,
prépara un plan complet d’éducation du peuple, dont la troi
sième République s’est inspirée lors de l'étude des lois sur
l’enseignement primaire.
Elle adopta le système métrique, fonda l'Ecole normale
supérieure, l'Ecole polytechnique, établit, sur la proposition
de Carnbon, le grand-livre de la dette publique.
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