Page 184 - Histoire de France essentielle
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Lectures. 1*6 — LA RÉVOLUTION.
serait transportée au Panthéon et que F Assemblée nationale assisterait
à cette cérémonie.
Elle décida, en outre, qu’une gravure représentant cet acte d’hé
roïsme serait envoyée dans toutes les écoles de France, afin que chacun
apprit, dès l’enfance, que le dévouement à la patrie est le plus sacré
des devoirs.
(D'après L. Boyer.)
87e Lecture. — Hoche.
Hoche (Jig. i55) était un enfant du peuple. Il avait été élevé par sa
tante, pauvre marchande de légumes à Versailles, et, pour ne plus lui
être à charge, il s’était engagé, à seize ans,
dans les gardes-françaises. Il y devint rapide
ment sous-officier. 11 tirait de l'eau la nuit
chez les jardiniers et brodait des gilets d’of
ficiers pour acheter des livres.
Il serait resté sergent toute sa vie sans
la Révolution. Les nobles seuls arrivaient
aux grades supérieurs. Mais la Révolution
changea l’ordre établi; elle dit à tous les
Français: « Peu m’importe votre naissance;
soyez braves, intelligents, laborieux, et vous
serez les premiers. »
Hoche, qui réunissait toutes ces qualités,
fut nommé officier. Général en chef de l’ar
Fig. 155. — Hoclie.
mée de la Moselle à l'àge de vingt-cinq ans, il
remporta de brillants succès sur les Prussiens et contraignit les enne
mis à repasser la frontière.
Il fut, chargé par la Convention de pacifier la Vendée. Par sa con
duite à la fois ferme et prudente, il vint à bout des dernières résis
tances. Il avait suivi les instructions de Carnot, qui lui avait écrit : « La
voie de la persuasion et des lumières est toujours préférable à celle de
la violence. »
Hoche fut ensuite placé à la tète de l’armée de Sambre-et-Meuse. Il
passe le Rhin, fait faire en quatre jours trente-cinq lieues à son armée,
livre trois batailles et cinq combats, et culbute l’ennemi sur tous les
points. Hoche mourutà vingt-neuf ans, en disant à ses amis : « Veillez
sur la République. »
(D'après Delplan.)

