Page 22 - Hermone Notice historique3_1989
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Par le Concordat de 1801, la religion catholique retrouvait la liberté de
ses actes. La chapelle d'Hermone n'avait souffert ni de la persécution des
hommes ni des intempéries du temps. On continua de s'y rendre soit indivi-
duellement, soit en procession à la date du 2 juillet.
L'Empire passa, et la Savoie se retrouva sous l'autorité de ses anciens
rois. Durant cette époque, la vie religieuse s'exprima avec force dans les
paroisses.
On n'avait pu apporter aucune amélioration à la chapelle d'Hermone.
Le souci des habitants et leurs disponibilités financières étaient entièrement
absorbés par la réfection de leurs maisons, de leur église, de leur village et
de leurs chemins. L'Empire avait donné un coup de fouet à la vie économi-
que : une ère nouvelle s'ouvrait. Entre 1810 et 1850, on construit des mai-
sons neuves et des églises nouvelles ; la population augmente. Les paroissiens
de Vailly démolissent leur ancienne église et édifient celle que nous connais-
sons, de type basilical, achevée en 1848, sur les plans de l'architecte piémon-
tais Ernest MELANO, le même qui fut chargé de restaurer l'abbaye d'Hau-
tecombe par le roi Charles-Félix. L'église, achevée en 1848, fut consacrée le
24 mai 1848 par Monseigneur Rendu, évêque d'Annecy.
M. Hyacinthe FLEURY, né à Saint-Paul en 1786, arriva à Vailly
comme curé le ter septembre 1813. Il devait y rester jusqu'à sa mort, en
1844. Il représentait le type même du clergé de l'époque : seul maître, après
Dieu, dans sa paroisse. C'est à lui que Vailly doit son église, la réfection
d'Hermone et le chemin de croix en plein air. Il accueillit en 1832, comme
vicaire, M. Jean BUNAZ, né à Cruseilles en 1807. Ils s'attelèrent tous les
deux à la· même tâche. A sa mort, il lui légua son esprit et sa cure. M.
BUNAZ demeura curé de Vailly jusqu'en 1868.
1840
Au cours de l'année 1838, le curé FLEURY attira l'attention de ses
paroissiens sur l'état de délabrement de la chapelle d'Hermone. On décide
de la reconstruire. Les habitants de Vailly se mirent à l'ouvrage, aidés par
ceux des villages voisins (Lullin, Orcier, Reyvroz). Ils avaient à leur tête leur
jeune vicaire qui ne ménageait ni son temps ni sa peine. Si bien que le deux
juillet 1840, on put faire l'inauguration du nouveau sanctuaire : il avait 9 m
de long et 6 m de large.
En 1842, M. FLEURY fit ériger le chemin de croix sur le sentier qui
monte à Hermone, à partir du village du Feug : 14 stations en pierres taillées
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