Page 21 - Hermone Notice historique3_1989
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« L'oncle Jacques » (archive Henri Vulliez)
les rendit ensuite à leurs propriétaires. C'est lui qui fit enterrer les cloches et
semer des fèves au-dessus pendant six années. Les vieux racontent comment
il -eut à faire avec les carabiniers et comment il dut s'enfuir souvent dans les
bois pour éviter leurs visites. »
Ainsi, le Père Léon Buffet faisait une erreur en qualifiant de « agent de
la Révolution » ce brave syndic de Vailly.
La plupart des prêtres ont pris le chemin de l'exil, mais une poignée de
réfractaires sont restés, se mêlant à la vie de la population et cherchant à
échapper aux recherches de la police. Parmi eux : M. BOUVET Jacques,
originaire du Biot, surnommé à cette époque « l'oncle Jacques ». Pour se
faire reconnaître des villageois, il se sert d'un sifflet. Un jour, le sifflet
retentit ; l'oncle Jacques avait donné rendez-vous aux paroissiens de la For-
claz, de la Vernaz et du Lyaud, pour les rassembler à Hermone où la messe
fut célébrée tranquillement ; il en profita pour les exhorter au courage et
pour les entendre en confession. M. l'abbé REY, de Bellevaux, fit semblable
chose à Nifflon, un jour de fête-Dieu, et à la chapelle du Merle, en haut de
la Clusaz. •
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