Page 170 - Bouvet Jacques
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            n'avons  presque  pas,  sur  cette  question,  d'autre  autorité
            que la sienne.
              A  l'article  :  Députés  des  communes  de  la  Savoie,  page
            156, on lit ce qui suit: Bouvet Jacques,  prêtre; Le Biot, Cha-
            blais,  république  indépendante.
              II  paraît donc  certain  que  M.  Bouvet a  été  député  par
            la  commune  du  Biot ;  cette  première  députation  n'a  rien
            de blâmable ; beaucoup d'hommes très estimables, et plu-
            sieurs ecclésiastiques, faisaient partie de cette Assemblée ;
            ils  espéraient  pouvoir soutenir  les  intérêts  de  la  religion.
            Les mots: république indépendante signifient seulement que
            dans sa délibération, la commune du Biot avait voté pour
            une  république  indépendante.
              A  la  page  193,  le  rédacteur des  procès-verbaux dit que
            toutes les communes du Chablais, au nombre de soixante-
            cinq,  ont voté pour la réunion  à  la  France ; lui-même  dit
            le contraire à la page 196, où on lit: • La commune du Biot
            •  est la seule  qui  ait opiné  pour une  république  séparée ;
            •  plusieurs  ont  protesté  qu'on  ne  touche  point  à  la  reli-
            •  gion.  •
              On  ne  retrouve  plus  le  nom  de  M.  Bouvet,  ni  dans  la
            séance du 23 octobre 1792 ni dans aucune des séances sui-
            vantes.  On  sait que  plusieurs  députés  honorables  se  sont
            retirés successivement et sans bruit, à mesure que les ten-
            dances révolutionnaires se développaient. Je suis persuadé
            que  M.  Bouvet s'est retiré  avant la  séance du  23  octobre
            et  qu'il  n'a  point  souscrit  le  serment  proposé  ce  jour-là
            aux  députés.
              Dans  mes  recherches,  j'ai  spécialement  examiné  les
            pièces  relatives  au  diocèse  de  Chambéry ;  cependant,  je
           ne  négligeais  pas  entièrement  celles  qui  concernaient  les.
           autres diocèses de la Savoie, surtout lorsqu'il s'agissait de
           personnes  de  ma  connaissance;  or,  !'Oncle  Jacques  était
            pour  moi  une  connaissance  intime,  un  ami;  je  ne  passais
           pas  à  Annecy  sans  lui  demander l'hospitalité.  Or,  je n'ai
           jamais rien  trouvé nulle  part, je n'ai jamais entendu  une
           parole qui ne soit honorable pour lui. L'évêque, les grands-
           vicaires et les prêtres les plus distingués de ce diocèse, Mgr
            Dessolles,  et  MM.  de  Thiollaz,  Bigex,  Dubouloz,  Gaze!,.
            Rey,  en  parlaient  toujours  avec  bienveillance  et  avec
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