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8 — LE PARFAIT JARDINIER
arbres ou de bâtiments élevés, sous le vent des usines qui
dégagent des fumées délétères, en bordure immédiate de
routes sillonnées d’automobiles, à cause des poussières.
En ce qui concerne la nature même'du sol, on évitera les
terres anormales : les unes très argileuses, compactes, col­
lantes; les autres crayeuses, sèches ou pâteuses; d’autres
encore tourbeuses et quelques-unes caillouteuses, dont
l’amélioration coûterait trop de soins et d’argent. Rechercher,
au contraire, les terres aux propriétés moyennes, légères
ou fortes, sans excès; choisir de préférence les terres pro­
fondes, saines, où toutes les plantes prospèrent. L’orienta­
tion Sud ou Est sera la meilleure. La proximité d’eau utili­
sable pour l’arrosage sera une condition de réussite et
permettra la production de certains légumes peu rustiques.

Étendue du potager. — Il n’est guère possible de
fixer une règle précise pour l’étendue à donner aux potagers.
Ce sont les ressources en terrain et surtout en main-d’œuvre
qui doivent en décider. Dans le cas d’un jardin familial,
où il ne faut pas compter sur une culture intensive, une
dizaine d’ares suffisent .largement pour alimenter une famille
de cinq ou six personnes. Par contre, un amateur pourvu
de connaissances culturales et travaillant avec entrain pro­
duira autant de légumes sur un terrain de moitié moins
étendu. Il faut tenir compte, avant tout, du temps que le
chef et les membres de la famille peuvent consacrer au
jardinage; or, ce facteur est essentiellement variable, sui­
vant qu’il s’agit d’un ouvrier, d’un employé ou d’un amateur
retraité. Il vaut mieux, dans tous les cas, cultiver avec soin
une surface restreinte qu’en mal entretenir une grande; on