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178 ABEILLES, HAYONS, CELLULES
La Carniole et la Carinthie. possèdent une belle sons-
race qui fait comme 1’Italienne l'objet d'un assez grand
commerce. La Carniolienne est légèrement plus grosse
que la commune, son poil est plus grisâtre et les an­
neaux de son abdomen sont plus apparents. Elle est
très douce et très prolifique, mais se défend mal contre
les pillardes et a le défaut d’essaimer beaucoup.
Dans le Caucase, il existe une autre sous-race rap­
pelant un peu la précédente pour la couleur, qui a la
réputation méritée d'être remarquablement douce.
J’en ai possédé mie colonie qui a donné de bons
résultats.
L’Algérie possède une. abeille plus noire que la com­
mune, mais qui n’en est non plus qu’une sous-race.
L’essai que j’en ai fait dans le Jura n’a pas été satis­
faisant. Comme les autres variétés franchement méri­
dionales, elle a un tempérament agressif, est très
portée au pillage et élève des alvéoles royaux par
centaines.
La grande île de Madagascar possède une espèce
distincte, Apis unicolor, entièrement noire de couleur
et très répandue à l’état sauvage dans les forêts. Elle
est cultivée par les indigènes dans des troncs d’arbres,
ainsi que par les colons européens dans des ruches à
cadres, et ses mœurs ont une. ressemblance étonnante
avec celles de notre, espèce d’Europe. A la Réunion,
où les abeilles sont les mêmes qu'à Madagascar, des
colonies ont accepté des reines italiennes et il s’est
produit des croisements.
Il est inutile de parler ici des autres espèces
d’abeilles plus ou moins domestiquées que l’on
rencontre sur les autres continents.

lleine, mâle, ouvrière. — Voici maintenant des
figures représentant les trois sortes d’abeilles, c’est-à-