Page 26 - Terre Moderne
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et en admettant que les attelages travaillent 250 jour-
nées par an (il faut tenir compte des fêtes, des jours
fériés, et des périodes de trop mauvais temps) on
dispose, selon les saisons de :
60 jours de travail au printemps.
70 en été.
65 en automne.
55 en hiver.
Pour chaque saison le nombre de chevaux néces-
saires peut donc s'évaluer ainsi :
Printemps . . 518 : 60 = 8 chevaux environ
Eté. . . . . . . . 333 : 70 = 5
Automne ... 602 : 65 = 9
Hiver. . . . . . I 06 : 5 5 = 2
Pour exécuter, dans de bonnes conditions, tous
les travaux de la ferme betteravière, que nous avons
prise pour exemple, il faudrait donc 8 à 9 chevaux
au printemps et en automne alors que 5 suffiraient
en été et que leur nombre pourrait être réduit à 2 en
hiver.
En fait le cultivateur en question, ne pouvant
entretenir l'hiver toute la cavalerie que réclament les
deux époques de gros travaux, se contente de deux
attelées de trois chevaux. Mais dans ces conditions,
le système n'est pas parfait. A certains moments il a
trop de chevaux, à d'autres pas assez.
Au contraire, en raison de sa souplesse, le tracteur
permet d'avoir toujours et sans frais excessifs, toute la
puissance de traction nécessaire. Au moment des gros
travaux, le tracteur nous l'avons déjà dit, peut tra-
vailler quinze et vingt heures par jour à condition de
relayer les conducteurs. En morte-saison au contraire,
on peut le laisser sous le hangar, sans grand incon-
vénient, puisqu'il ne consomme et ne nécessite de soins
que quand il travaille. On pourra même d'ailleurs
à ce moment-là l'utiliser comme moteur fixe pour
actionner une pompe, une scie ou une batteuse.
Avoir toujours en temps voulu et sans frais inutiles,
tous les moyens de traction nécessaires, voilà ce
que le tracteur apporte aujourd 'huJ au cultivateur.
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