Page 21 - Terre Moderne
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pour  atteindre  66.ooo  en  1948  et  90.000  en  1949.
                             Actuellement  110.000  tracteurs  environ sont dans  les
                             mains  des  cultivateurs français.
                                  Il  faut  d'ailleurs  remarquer  qu'en  1948,  avec
                             66.ooo  tracteurs  en  service,  la  densité  Tracteurs  en
                             France était faible puisqu'elle n'était que d'un tracteur
                             pour  212  hectares  de  terre  labourable  alors  qu'aux
                             Pays-Bas on en trouvait un pour 77 hectares, en Angle-
                             terre un pour 29  hectares, en Suisse un pour 27  hec-
                             tares, pays  le  plus  motorisé  d'Europe,  toutes  propor-
                             tions  gardées.
                                  Il  est  également  intéressant  de  noter  que  c'est
                             dans les  régions où la culture est la plus intensive et
                             où  on  obtient  les  rendements  les  plus  élevés  que  la
                             densité  de  tracteurs est  la plus forte.
                                  Si  dans le  monde  entier  les  cultivateurs les  plus
                             compétents  et  les  plus  avertis  font,  après  mûre
                             réflexion,  de  plus  en  plus  confiance  au  tracteur  et
                             pratiquent une motoculture chaque jour plus poussée,
                             c'est  qu'ils y  trouvent des  avantages  certains.
                             Ces  avantages,  quels  sont-ils  ?


         LE  TRACTEUR  PERMET  DE  CULTIVER  MIEUX.
                                  Plus  puissant  que  les  chevaux  ou  les  bœufs,  il
                             permet  seul  les  sous-solages  et  l'emploi  de  la  griffe
                             fouilleuse qui font pénétrer dans le sol l'air et la lumière,
                             ces  deux sources de vie.  Ces pratiques combinées avec
                             une  fumure  abondante  et  une  large  utilisation  des
                             engrais  rendent possible  une  amélioration  progressive
                             des terres en culture.
                                  On a  pu ainsi  dans  certaines  parties  du  départe-1
                             ment  de  la  Marne  presque  doubler  en  vingt  ans  la
                             profondeur  de  la  terre  labourable  et  faire  porter  de
                             belles  récoltes  à  des  sols  jadis très pauvres situés dans
                             cette région que l'on appelait du nom imagé de« Cham-
                             pagne Pouilleuse ».
                                  De plus, grâce à sa  rapidité le tracteur permet de
                             multiplier les façons superficielles, de biner, de sarcler,
                             de buter de grandes surfaces comme le ferait le maraî-
                             cher  dans  son  jardin.  Grâce  à  lui  le  cultivateur  peut
                             pratiquer  à  grande  échelle  un  véritable  « Jardinage
                             industriel >>  et  chacun  sait  que  mieux  un  champ  est
                             travaillé, meilleur  est  son  rendement.

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