Page 110 - Terre Moderne
P. 110
Dans ces conditions, il faut compter 93 h. 30 de
main-d'œuvre à l'hectare. Si l'épandage du fumier était
fait à la machine, le nombre d'heures pourrait être encore
réduit.
Quoi qu'il en soit, le même travail fait en utilisant
uniquement la traction animale serait de 241 h. 30.
Il est bon d'ajouter que la récolte sera plus faible
dans le second cas, à cause de l'égrenage très élevé de la
récolte, quand n'est point utilisée pour celle-ci la mois-
sonneuse-batteuse.
Le rapport des frais de main-d'œuvre est alors,
abstraction faite de l'indication ci-dessus, de
93,5
= 0,38
241,5
soit encore une économie de 62 % de main-d 'œuvre.
Cultures fourragères.
Pour les cultures fourragères ( trèfle, sainfoin et
luzerne), venues tard à la motorisation, l'économie de
main-d 'œuvre est de loin la plus importante. En effet,
la fauchaison, la fenaison, la mise en moyettes ou sur
perroquets, le bottelage, le chargement et la rentrée,
représentent avec la traction hippomobile
229 heures de main-d'œuvre à l'hectare,
contre 36 heures en utilisant un tracteur de 25 CV avec
faucheuse et barre de coupe de 2 m. 10 et un pick-up
haler.
Le rapport est donc de
6
-- = 0,16
229
L'économie ici est maximum - elle atteint 84 %·
Pommes de terre.
La culture de la pomme de terre, qui a pris beaucoup
d'extension en France depuis 1940, reste celle pour
laquelle les rendements de la mécanisation sont le moins
élevés. C'est ce qui explique l'effort qui est fait pour
mettre au point la substitution de la machine pour des
107