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En  même  temps,  nous  avons  à  ~ubir  le!I  derniers  et  tra-
             giques  remous  de  la  vague  de  répression.
                Le  5  mai,  un  incident  malheureux  compromet  une  fois
             de  plus  l'activité  de  la  compagnie  d'Annecy.  A  la  suite  d'une
             récupération,  5  de  nos  camarades sont  arrêtés  et  déportés  en
             Allemagne.  Quatre  ne  reviendront  plus:  Lacote,  Aubin,  Bur-
             let,  Bocquet.
                C'est  au  mois  d'avril  que  le  groupe  des  G.M.R.  « Jarrez »
             occupe  Bonneville.  Il  prend  immédiatement  des  mesures  de
             sécurité en  bloquant  les  routes  de  Marignier,  Marignier-Ayze,
             Annemasse,  Scionzier  et  La  Roche.  Une  garde  s'installe  au
             pont  de  Bonneville  et  contrôle  tous  les  passages.  Mais  les
             G.M.R.  ne  se  contentent  pas  d'occuper  le  terrain.  Dès  leur
             arrivée,  ils  vont  mener  une  dramatique  chasse  à  l'homme  et
             traquer  les  patriotes.  Leur  chef  Verney,  de  St-Etienne,  est
             un  individu  particulièrement  dangereux.  Le  22  avril,  un  di-
             manche,  il  dirige  en  personne  une  expédition  sur  Ayze  pour
             s'emparer  de  nos  camarades  C .....  et  M .....  M .....  ne  sera  pas
             découvert.  C .....  lui  est  surpris  à  la  Chapelle  d' Ayze,  mais
             réussit  heureusement  à s'enfuir  après  avoir  abattu  un  G.M.R.
             et  blessé  grièvement  un  autre.  Le  lendemain,  furieux  de  cet
             échec,  Verney  fait  procéder  à  l'arrestation  de  trois  personnes
             d' Ayze  et  le  fils  de  M .....  Pendant  des  heures,  celui-ci  sera
             torturé  à  l'Ecole  Normale  de  Bonneville  sous  les  yeux  de  sa
             mère  qui  se  jettera  d'une  fenêtre  pour  fuir  cet  atroce  spec-
             tacle.
                Le  sinistre  Verney  continue  à  faire  régner  la  terreur  pen-
             dant  tout  le  mois  d'avril.  Il  s'en  prend  particulièrement  à  la
             t 3•  compagnie  et  réussit  à  mettre  la  main  sur  son  chef,
             Michel  Davin.  Arrêté  chez  lui,  route  d'Annemasse,  il  tente
             de  s'échapper  par  le  couloir  d'une  fruitière,  mais  les  G.M.R.
             partis  à  sa  poursuite  l'atteignent  à  la  sortie  d'une  rafale  de
             mitraillette  dans  la  jambe  droite.  Ce  héros  de  la  Résistance
             sera  torturé  et  emprisonné.  A  Annecy,  les  miliciens  tirent  sur
             sa jambe fracturée  pour  le  faire  parler,  ce  sera  en  vain.  C'est
             arrès  !a  libération  que  Michel  Davin  décèdera  des  suites

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