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nouvelles formations. Cependant, le problème de l'armement
se pose avec une acuité sans précédent. Devant l'insuffisance
des parachutages, l'E.M. F.T.P. doit procéder à un recen-
sement sévère et désarmer des compagnies Francs-Tireurs
sédentaires au profit des compagnies de Partisans. Cela ne
va pas sans mal. L'opération est très délicate et les respon-
sables doivent faire preuve de psychologie pour ne pas frois-
ser nos hommes. En effet, plutôt que se séparer de leurs
armes, de très nombreux sédentaires préfèreront tout quitter,
abandonner leur travail, leur famille, leur toit pour rejoindre
leurs camarades partisans.
Avant de passer aux communiqués militaires des mois
d'avril et mai, un mot encore sur les Francs-Tireurs séden-
taires. Pendant la répression, plusieurs compagnies ont tota-
lement disparu, notamment celles de Draillant, Cervens, La
Roche et Samoëns. D'autres ont vu leur effectif considéra-
blement diminué. Partout les cadres font défaut. Mais tout
aussi rapidement, nos sédentaires vont s'attacher à parfaire
leur organi-,ation en introduisant dans le recrutement et dans
l'action plus de méthode, de discipline et de discrétion. Une
à une, nos compagnies se relèvent. Au 1 •• juin, 19 d'entre elles
prennent part au combat.

L"ACTION MILITAIRE

Le travail de mise en place du nouveau dispositif de
l'organisation F.T.P. en Haute-Savoie ne devait pas em-
pêcher, pendant les mois d'avril et mai les patriotes de s'en
prendre directement à l'envahisseur. De nombreuses opéra-
tions eurent lieu dont nous relatons ici l'essentiel par ordre
chronologique:
JO avril: sabotage de pylônes haute tension par la « Pa-
trouille Blanche »; le groupe évacue en barque sur I' Arve.
14 avril: 15 volontaires de la compagnie 93-06 et de la
patrouille Jean Collet de Passy attaquent 20 G.M.R. du grou-
pe Bellecour de Lyon stationnés au Fayet et qui montent

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