Page 46 - Les conseils du veterinaire
P. 46
44 LES CONSEILS DU VÉTÉRINAIRE
coïncidence, et il faut bien admettre que c'est, dans ce cas,
puisque les bovins étaient séquestrés, les chevaux qui, libres
de sortir, ont été les agents de dissémination, en transportant
le virus aphteux dont ils étaient forcément imprégnés.
Et dans un autre ordre d'idées, il semble bien établi aujour-
d'hui que le mouton joue, sans en souffrir lui-même, un rôle
important dans la propagation du coryza gangréneux.
Donc, toutes les fois que vous le pouvez, vous devez assurer
à chaque espèce domestz'que un logement disti'nct. C'est peut-
être chose encore à peu près impossible à réaliser complète-
ment dans l'état actuel d'un grand nombre de fermes. Est-ce
à dire, cependant, que vous ne puissiez rien tenter dans ce
sens? Non, presque tous, vous possédez suffisamment de
dépendances, peu ou mal utilisées, qui pourraient être, sans
grande dépense, aménagées pour y loger tout au moins le petit
bétail : porcs, moutons, volailles et lapins. Ne plus avoir
dans le même local, en attendant mieux, que les chevaux et les
vaches est une tdche qui s'impose, au premier chef, à votre
attenti'on.
Mais efforcez-vous de réaliser aussi, pour ces deux espèces,
des logements distincts, car elles ont des besoins fort diffé-
rents; souvenez-vous que si les bovins exigent une étable
assez chaude (15 à i8°), les chevaux, au contraire, s'accom-
modent bien mieux d'une écurie froide, à la température
extérieure, même en hiver. Un simple hangar, aménagé en
écurie, mème avec des moyens de fortune, fera parfaitement
leur affaire, et vous permettra d'éviter des pertes sans enga-
ger ùe capitaux.
Donnez de l'air, de la lumière.
C'est ici l'occasion de transposer, pour l'appliquer aux ani-
maux de ferme, la légende du timbre antituberculeux d'il y
a quelques années :
« DE L'Alll, DE LA LUMIÈRE. »