Page 40 - Les conseils du veterinaire
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38           LES  CONSEILS  DU  VÉTÉRINAIRE
                  L'EXPLORATION DU  PIED. - S'il s'agit d'une boiterie,
               examinez  toujours le  pied  sans  jamais  oublier la  maxime ;
                «  QUAND  TON  CHEVAL  BOITE  DE  L'OllEILLE,
               CHERCHE  DANS  LI!.;  PIED. »
                  C'est qu'en effet, et notamment sur les animaux de culture,
               les  boiteries  proviennent, la  plupart du  temps,  d'une lésion
               du  pied,  accident  de  ferrure,  bleime,  clou de ruo,  atteinte,
               forme.  Donc,  même si le  membre porte  une tare apparente,
               même sensible, vous devez toujours explorer minutieusement
               le sabot en  le faisant  déferrer,  d'abord,  put"s  en pinçant tout
               le pourtour de  la muraille avec  les  tenailles (tricoises).  Cher-
               chez ensuite sur toute  la  sole et particulièrement vers la  four-
               chette,  s'il  n'y  a  pas  une  pointe  ou  tout  corps  étranger
               quelconque.  Il  est rare  que  la recherche  ne  soit  point  fruc-
               tueuse. Et à l'appui  de ces  lignes,  le lecteur nous permettra
               de citer ici une amusante anecdote personnelle; étant appelé
               un  jour  pour  visiter  une  vache  qui  avait  la  « cocotte  »,
               l'auteur fut  mis  en  présence  d'une  malade  qui,  pour  tout
               symptôme, présentait une  forte  boiterie d'un membre ; et il
               retira,  en  effet,  devant  le  propriétaire  ébahi,  une  patte  de
               « cocotte » qui  était  fortement  implantée  sous  un  onglon.
               Faut-il ajouter que ce morceau de  « cocotte > valait,  pour le
               fermier,  mieux que  la  vraie?
                 C'est donc  seulement si vous ne  trouvez  rien  dans  le pied
               que  vous  continuerez  l'examen  du  membre  malade  en  re-
               montant,  depuis  la couronne, jusqu'aux rayons  supérieurs,
               en  palpant,  avec  la  main,  les  articulations  et  les  tendons.
               Cette investigation vous permettra de déceler les points dou-
               loureux,  des  plaies  parfois  cachées  sous  le  poil,  comme
               certains coups de  pied,  par exemple.

                 Si  nous avuqs  mis  quelque  insistance  à  décrire  ces  différents
               symptômes  de  la  maladie,  c'est  justement  pour  que  vous  puis-
               siez  mieux les  interpréter que  vous  ne  le  faites  souvent,  et  que
               vous  appreniez  aussi  à  mieux  en  discerner  le  degré  d'intensité,
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