Page 38 - Les conseils du veterinaire
P. 38
36 LES CONSEILS DU VÉTÉRINAIRE
se faire une première idée de ce dont il peut souffrir.
Recherchez, en premier lieu, les symptômes généraux,
puis, en second lieu, les symptômes locaux. L'ensemble des
indications ainsi recueillies, savamment appelé CO:\'IMEMO-
RATIFS, permettra dans tous les cas de vous renseigner
vous-même et, le cas échéant, le vétérinaire.
Portez tout d'abord votre attention sur l'état général du
malade ; voyez son maintien à l'écurie ou à l'étable ; au
besoin, faites-lui faire quelques pas pour apprécier sa dé-
marche, Ensuite, vérifiez la couleur de la conjonctive, la sou-
plesse du rein, le nombre des respirations, des pulsations,
l'aspect du flanc. Notez la conservation ou la disparition de
l'appétit et de la rumination, puis prenez la température
rectale.
La trùtesse, l'accélération du pouls, de la respiration, la
fièvre seront, presque toujours, l'indice d'une maladie aiguë
grave.
L'amaigrissement, sans cause apparente, est souvent lié à
une défectuosité du régime alimentaire, ou à une affection
vermineuse.
Les premières notions ainsi obtenues de l'examen général,
vous serez souvent amené à rechercher les symptômes
locaux. Le jetage, l écoulement nasal, la toux, sont les
premiers signes d'une maladie des voies respfratoires.
Le bdillement, le retroussement de la lèvre supérieure, sont
Ceux d'uue affection de l'appareil digestif; ils seront complé-
tés par l'examen des excréments.
L' am'mal qui gratte le sol, qui se couche et se relève, qui
parfois se roule, est atteint de coliques.
L'urine peut, par sa couleur, son trouble ou sa limpidité,
sa fréquence, donner d'utiles indications.
La raideur générale des membres et du corps pourra faire
penser au tétanos ; la démarche chancelante fera craindre la
typha-anémie, la piroplaimose, pour citer quelques exemples.