Page 33 - Les conseils du veterinaire
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QU'EST-CE QUE LA MALADIE ? 31
Dans les états congestifs, dans la plupart des grandes infec-
tions, la muqueuse de l'œil, la conjonctive, que l'on peut
très facilement examiner en écartant les paupières entre le
pouce et l'index, est enflammée, rouge, quelquefois violacée;
dans d'autres cas, elle apparait terne, jaundtre, safranée;
plus rarement enfin, comme dans l'anémie, elle est pdle et
presque incolore.
La respiration est accélérée, précipitée; le malade a le
souffle court. Le pouls est vite, fréquemment petit, à peine
perceptible.
La peau a perdu sa souplesse; le poil, de lisse et brillant,
devient rapidement terne, hérissé; le rein est rigide, tendu;
il ne plie plus; le flanc est tiré, cordé.
Vous pouvez encore noter, soit de la constipation, soit une
diarrhée abondante et d'odeur fétide.
Le bœuf a le mufle sec, et souvent des narines s'écoule un
liquide épais qui souille et forme des crotites; les yeux sont
parfois larmoyants.
Presque toujours, la rumination est suspendue; le malade
fait fréquemment entendre des plaintes.
Enfin, chez les vaches, la sécrétion lactée se réduit, quand
elle ne se tarit pas complètement.
Dans toutes les espèces, la température donne de pré-
cieuses indications, car presque toutes les maladies aiguës
s'accompagnent de fièvre (hyperthermi"e) ; le thermomètre
monte au-dessus de 39• et peut atteindre 40, 4i•.
Quand le thermomètre, au lieu de monter, s'abaisse au-des-
sous de 37, et même 36• - (hypothermie), c'est l'indice d'un
cas très grave et particulièrement urgent. Car il ne faut pas
oublier que la fièvre est une réaction de défense de l'orga-
nisme, tandis qu'au contraire, l'hypothermie ne se manifeste
guère que quand le malade a perdu ses moyens de'résister.
Bien entendu, ces symptômes n'apparaissent pas toujours tous
en même temps ; ils peuvent se succéder plus ou moins rapide-
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