Page 66 - Historique du 7ieme bataillon Chasseurs Alpins

HISTORIQUE DU 7" BATAILLON DE CHASSEURS ALPINS 49

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LA CHAMPAGNE

5 JUILLET 1918 - t•r AOUT 1918
Tahure. - La Main de Massiges. - Souain.

Une importante attaque allemande est prévue entre Reims et Sainte-
Menehould. Sans prendre de repos, malgré ses fatigues et ses pertes, le
7• B. C. A., prêt à fournir un nouvel effort, va occuper la deuxième
position entre Tahure et la Main de Massiges.
Après un long voyage par voie de terre et voie ferrée, le débar-
quement s'opère le 5 juillet au matin. A minuit, le dispositif de combat
est réa~é, et le bataillon attend l'ennemi avec calme. L'attaque, escomp-
tée pour le 6 juillet à l'aube, ne se produit pas. Sans perdre un instant,
la posifion est organisée pour la lutte: champ de tir dégagé, boyaux de
communications bouchés, défenses accessoi,res réparées et complétées.
Nous sommes en situation de bien recevoir l'ennemi lorsque, le
14 juillet, le commandant affirme que l'attaque ne saurait tarder. En
effet, le 15, à O h. 05, le bataillon reçoit l'ordre téléphoné suivant:
attaque imminente, prenez dispositions en conséquence. A O h. 10, le
bombardement ennemi se déclanche soudain avec une violence extrême.
A 3 heures 30, le tir se déplace vers l'Ouest et on a l'impression nette
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que l'attaque principale ne s'étendra pas, vers l'Est, au delà de la butte
de Tahure.
En effet, à 5 heures, un feu d'artifice de fusées à signaux, lancé
de part et d'autre, annonce le déclanchement de ! 'attaque à l'Ouest de
la Butte de Tahure. Cependant, sur le front du bataillon, le tir diminue
progressivement d'intensité. Le calme est revenu à 11 heures, lors-
qu'on apprend l'échec complet de la grande offensive allemande: à la
joie de la bonne nouvelle, se mêle le regret de n'avoir pu contribuer au
succès de la journée.
Le 17 juillet, le bataillon quitte pendant la nuit la deuxième posi-
tion, qui reste provisoirement inoccupée, et va bivouaquer aux abords
de Troyes-en-Champagne. Un violent orage éclate et, sous la pluie tor-
rentielle, le bivouac se transforme rapidement en marécage. A peine
installé, le bataillon repart le 22 juillet et va occuper la première ligne
entre Jonchery et Souain. Dès son arrivée, il est violemment bombardé.
A trois reprises, l'ennemi monte à l'assaut et, par trois fois, il est rejeté
dans ses lignes.
Le 25 juillet, le bataillon attaque le bois de la cote 139 et réalise
une avance de un kilomètre en profondeur sur un front de deux kilo-
mètres.
A 3 heures 30, sans préparation d'artillerie préalable, l'attaque