Page 61 - Historique du 7ieme bataillon Chasseurs Alpins
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QUATRIÈME  PARTŒ





                       L'ANNEE  DE  LA  VICTOIRE










                                      LA  BELGIQUE


                                   28  MAI  1918  - 28  JUIN  1918
                                       Dickbusch .  -  Ypres.

                    L'Allemagne,  confiante  en  sa  force  renouvelée,  engage  la  partie
                suprême:  c'est  l'offensive  du  21  mars.  La  cc  Millionheer  »,  exaltée  par
                le  succès initial,  croit  dès  lors  ouverte la  route  de  Paris.
                    Des  bords du  Piave,  le  7°  bataillon  accourt  en  hâte  à  l'appel  de  la
                Patrie  en  danger,  il  débarque  en  France  le  11  av,ril,  à  Chaumont-en-
                Vexin.  La  division,  placée  en  réserve  stratégique,  est  acheminée  pro-
                gressivement dans ,ta  région Sud  de  Poperinghe  (Belgique).  Le;  bataillon
                revoit  avec  émotion  le  théâtre  de  ses  premiers exploits,  ca.r  les  anciens
                se  souviennent  -  avec  quelle  fierté!  -  de  l'échec  sanglant  qu'ils
                infligèrent,  devant  Ypres,  en  novembre  1914,  à  la  première  division  de
                la  Garde prussienne.
                    Le  27  mai  1918,  une  puissante  attaque  allemande,  dirigée  sur
                Ypres,  point  de  jonction  des  armées  françaises  et  britanniques,  est
                enrayée  par  la  14°  division.  Cette  division  étant  relevée,  le  bataillon
                p·rend  le  secteur cc  Position  intermédiaire de  Dickebush  n.
                    Le  8  juin,  le  bataillon  relève,  en  première  ligne,  le  13°  B.  C.  A.,
                à  l'Est ,de  Scottischwood,  au  Nord  du  lac  de  Dickebush.  Le secteur  est
                des  plus  pénibles.  Par crainte  d'une  attaque,  ) 'artillerie a)l)emande entre-
                tient  toutes  les  nuits  des  tirs  de  barrages,  qui  redoublent  d'intensité  à
                la  pointe  du  jour.  Les  mitrailleurs  ne  sont  pas  moins  vigilants  et  des
                grappes  de  balles  passent  en  sifflant,  avec  une  obstination  exaspérante.
                Les plis  du  sol  sont  saturés de  gaz  toxiques,  les communications ne sont
                possibles que  pour  de  rares isolés.
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