Page 89 - Histoire de France essentielle
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GUERRES DE RELIGION.    — 83 —              Histoire- Texte.

                              CHAPITRE XI
                     GUERRES CIVILES DE RELIGION
                             (Carte, page y3.)
                              Charles IX.

           1.  Massacre de Vassy. — Les Guises donnèrent le
         signal de la guerre civile. Le duc François de Guise passant
         à Vassy, un dimanche, fit périr une centaine de protestants
         réunis dans une grange pour entendre le prêche. Le massacre
         de Vassy fut « comme le son de la trompette qui appela la
         France aux armes ».
           2.  Politique de Catherine de Médicis. — Dans les
         trois premières guerres, les protestants, moins nombreux,
         lurent souvent vaincus. Néanmoins, la reine mère. Cathe­
         rine de Médicis, leur accorda des traités avantageux. Elle
         n’agissait pas ainsi par sympathie pour eux : elle cherchait
         seulement à empêcher leurs adversaires de devenir trop puis­
         sants et de lui disputer le pouvoir. Mais bientôt le roi, Char­
         les IX, se prit d’amitié pour l’amiral de Coligny et ne vil
         que par lui. Inquiète pour son influence. Catherine de Médicis
         changea de tactique. Elle décida de faire assassiner l’amiral
         et de se débarrasser des protestants par un massacre général.
           3.  Massacre de la Saint-Barthélemy (1072). — Elle
         arracha à son faible fils l’autorisation du crime. « Qu’on les
         tue donc, s’écria-t-il. mais tous, et qu’il n’en reste pas un seul
         pour me le reprocher. » Le 24 août i5j2 commença l’affreux
         massacre de la Saint-Barthélemy. La France presque
         tout entière fut ensanglantée par le fanatisme religieux. Ca­
         therine de Médicis et ses conseillers pouvaient croire le parti
         protestant abattu : il se releva plus puissant que jamais.
                              Henri III.
           b. Henri III. — La guerre continua sous Henri III.
         prince débauché, lâche et perfide.
           5. La sainte Ligue. — Le duc de Guise, qui rêvait de
         monter sur le trône, organisa la sainte Ligue « pour la défense
         de la foi », disait-il; en réalité, il ne pensait qu’à lui. Tous les
         catholiques exaltés le reconnurent pour chef.
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