Page 77 - Histoire de France essentielle
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FRANÇOIS I'”. — 71 — Histoire Texte
CHAPITRE IX
RIVALITÉ DE LA FRANCE ET DE LA MAISON
D’AUTRICHE
1. Union donne force. — En comparaison des Etals de
Charles-Quint, la France semblait bien petite, bien faible.
En réalité, elle avait une force qui leur manquait : elle était
compacte, unie, alors qu’ils étaient disséminés et souvent in
dociles.
2. La lutte. — La lutte débuta mal [mur nous. Notre pa
irie faillit être démembrée. Un prince français, un traître,
le connétable de Bourbon, proposa à Charles-Quint et au roi
d’Angleterre de partager la France avec lui. A la tête des
Espagnols, Bourbon chassa les Français du Milanais; dans là
retraite mourut Bayard (fig. jo). Les soldats de Charles-
Quint. les Impériaux, avant envahi la Provence, François 1er
les rejeta en Italie.
3. Défaite de Pavie (i5a5). — Il passa les Alpes à son
tour, mais il subit une grande défaite à Pavie. Fait prison
nier et enfermé dans une forteresse à Madrid, il n’obtint sa
liberté, un an après, qu’en cédant la Bourgogne àl’Empereur.
Aussitôt rentré en France, il ne tint pas sa promesse et la
guerre recommença.
4. Belle défense des Provençaux. — De nouveau en
vahie, la Provence se défendit admirablement. Les habitants
aidèrent le connétable de Montmorency à changer leur pays
en désert : villages, villes ouvertes, granges, moulins, vivres,
ils détruisirent tout. L’armée impériale dut battre en retraite.
5. Paix de Crespy (1544)- — Après avoir guerroyé quel
ques années encore, les deux souverains signèrent la paix à
Crespy. La France restait intacte.