Page 62 - Histoire de France essentielle
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Lectures. — 56 — MOYEN AGE.
de Louis XIII pour voir les relais de poste mis à la disposition des par
ticuliers. {D'après Rambaud.)
Le Moyen Age (Lectures et résumé).
a3e Lecture. — Les villes au moyen âge.
Les villes du moyen âge ne ressemblent guère à nos villes modernes,
Presque toujours les gens du même métier sont réunis dans la même
rue. Il y a une rue des tanneurs, une rue des selliers, une rue des or
fèvres, etc.; chaque patron a un rez-de-chaussée, sa boutique, qui lui
sert d'atelier cl où il travaille sous les yeux du public; le premier
étage, où il demeure avec sa famille, avance sur la rue, comme pour
rejoindre la maison d’en face; dans les maisons à plusieurs étages,
chaque étage dépasse le précédent. La maison, bâtie d’ordinairexen
bois, suivant l’ancien usage, se termine par un toit pointu; souvent
elle est ornée d’un pignon, d’une tourelle. Celles qui bordent les deux
côtés de la rue ne sont pas alignées au cordeau; elles forment une lé
gère courbe; la rue lantôt s'élargit, tantôt se rétrécit. Les unes sont
mal pavées, encombrées par les marchandises, dans les quartiers com
merçants; dans les autres, les vaches et les porcs se promènent libre
ment.
(Seignobos, Histoire de la Civilisation.)
24e Lecture. — Les corporations.
Les corporations étaient des associations d’ouvriers du même mé
tier. Elles comprenaient des maîtres ou patrons, des ouvriers et des
apprentis. Nul ne pouvait devenir maître qu’après avoir fait un chef-
d’œuvre qui était la preuve de son habileté. Chaque corporation avait
ses statuts ou règlements, ses chefs élus, sa bannière, ses cérémonies,
son patron dont elle célébrait la fête avec une grande solennité. Inspi
rées par une pensée de charité et de protection mutuelle, les corpora
tions furent d’abord un grand bien pour les travailleurs : elles don
nèrent une famille à l’ouvrier isolé, l’assistèrent dans ses besoins et
préservèrent sa vieillesse de la misère. Elles servirent aussi les progrès
de l’industrie en formant par une longue pratique du métier des ou
vriers habiles, en conservant les procédés de la fabrication et en impo
sant la loyauté dans la confection. Mais ensuite elles devinrent peu à
peu des institutions oppressives que la Révolution de 178g supprima.
(Choublter.)