Page 262 - Histoire de France essentielle
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Lectures. PÉRIODE CONTEMPORAINE.
121e Lecture. — Le
régime répu
blicain.
Un homme ne peut
incarner laRépublique,
non ! Il peut la repré-
sen ter comme fonction
naire, il doit la défen
dre comme citoyen ;
mais ce n’est que par
les efforts de tous les
bons citoyens que ce
gouvernement peut vi
vre et prospérer. Et
c’est précisément dans
ce caractère collectif,
unanime, général, du
gouvernement républi
cain, que se trouvent
son excellence et sa su
Fig. 206. Thiers, chef du Pouvoir exécutif (1871-1873).
périorité.
Les autres gouvernements, en effet, ne peuvent vivre que par la
domination d’un maître qui s’impose par la force, ou par une sorte de
privilège constitué dans une famille, qui hérite d’un peuple comme
d’une terre et qui le transmet à ses héritiers avec autant de sans-façon.
Il faut bien se garder, parmi nous, de faire du régime républicain
l’apanage d’un seul homme; il faut en faire, au contraire, un régime
qui change de main, qui soit mobile et qui aille, par l’élection, par le
choix, au plus digne. Quand celui-ci a fait son temps, on le remplace,
la nation étant appelée à se donner ainsi pour premier magistrat, et
non pas pour maître, le plus intelligent, le plus expérimenté, le plus
digne. (Gambetta.)
122' Lecture. — La France d'aujourd'hui.
Il a fallu lutter et souffrir pendant de longs siècles pour que notre
France soit enfin ce qu’elle est aujourd’hui, un grand pays libre où
chacun vit protégé par les lois. Si nos pauvres grands-pères revenaient,
ils ne reconnaîtraient plus leur vieille France et se demanderaient
quels sont ces grands seigneurs qui se promènent partout librement.