Page 176 - Histoire de France essentielle
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Lectures. — 168 — LA REVOLUTION.
l’est par les Anglais, les Autrichiens et les Prussiens; les Piémontais
avaient franchi les Alpes, et les Espagnols, les Pyrénées; les royalistes
avaient livré Toulon aux Anglais; Lyon, la Vendée et la Bretagne
étaient en armes. L’armée était désorganisée. La trahison de Dumou-
riez avait ébranlé toute confiance; les soldats se défiaient de leurs
chefs, et. à chaque
échec, criaient à la tra
hison.
Un miracle seul pou
vait sauver la France ;
l’énergie de la Conven
tion, le génie de Car
not et le patriotismedc
nos soldats firent ce
miracle. La Conven
tion leva quatorze ar
mées de cent mille
hommes chacune : Car
not les organisait; il
choisissait les chefs, al
lant chercher les géné
raux de ses nouvelles
armées dans les rangs
les plus obscurs, devi
nant à un mot, à un
regard d'un simple ser
gent, le vainqueur des
batailles du lendemain.
Du fond de son cabi
net à Paris, il faisait
les plans des campa
gnes , indiquant les
marches à suivre, les
lieux où il fallait livrer
bataille, la place où il
fallait vaincre. Il avait
inventé une méthode
nouvelle de combattre,
celle que plus tard ap
pliqua Napoléon : c’é
tait de marcher par
grandes masses.de tom
Fig. 144. — Carnot. ber avec tou tes ses forces
(D’après la statue de Nolay (Côte-d’Or.) réunies sur les forces