Page 103 - Collection Insectes
P. 103
Zoologie. 95
ou d'un ciseau de menuisier et d’un marteau, en
enlever des morceaux aussi volumineux que possible
car on est presque certain d’y trouver des Pholades.
Si on aperçoit de grosses pierres percées de trous,
il faudra les briser à coups de marteau : elles ren
ferment presque toujours des Mollusques perfo
rants.
Pour ne pas s’exposer à devoir abandonner une
partie de sa récolte, il importe d’être bien outillé. Le
costume du chercheur de coquilles est à peu près
indifférent dans notre climat. Il suffit qu’il soit
sacrifié et qu’on n’ait à craindre ni de se mouiller, ni
de se souiller de sable ou de vase. Comme on est
constamment forcé d’entrer dans l’eau jusqu’à mi-
jambes et même jusqu’à la ceinture, soit qu’il s’agisse
de traverser une flaque pour éviter un long détour,
soit qu’on désire atteindre un rocher entouré d’eau,
il est prudent de se couvrir les jambes de gros bas
en laine, retenus au moyen de jarretières. Une
culotte courte est préférable au pantalon, qu’on ne
peut maintenir relevé et qui, en se mouillant, gêne
les mouvements : l’essentiel est qu’on n’ait pas à se
préoccuper de sa toilette et qu’on ait les mains aussi
libres que possible pour recueillir les coquilles et
pour se servir de son filet. Comme chaussure, les
espadrilles de caoutchouc, enveloppant complète
ment le pied, sont les meilleures, car elles évitent
l’introduction de petits cailloux qui rendent la
marche pénible lorsqu’on est chaussé d’espadrilles
ordinaires. Les ustensiles nécessaires sont un cou
teau, un filet troubleau, plusieurs sacs en toile pour
renfermer ses récoltes en les séparant selon les
différents points où on les aura faites : on mettra à
part les coquilles trouvées sur les rochers, celles