Page 101 - Collection Insectes

Zoologie. 9^
Quand la mer ne baisse pas, comme dans la Médi­
terranée, il faut absolument entrer dans l’eau pour
gratter les rochers soit avec la main, soit avec un
filet. Si la plage est sablonneuse, on cherchera sous
l’eau, avec le doigt, les corps divers qui se trouvent
dans le sable et au nombre desquels se trouvent fré­
quemment des coquilles. Il va sans dire que la même
besogne peut être faite plus avantageusement à l’aide
d’un tamis dans lequel on amènera des poignées de
sable prises au fond.
On voit souvent, lorsque la mer descend beaucoup,
des étendues de sable recouvertes d’une sorte
d’herbe verte qui forme de véritables prairies : ces
végétaux sont des zostères. Les prairies de zostères
possèdent une faune toute spéciale. Chercher les
Mollusques un à un serait perdre son temps sans
grand succès. En employant un troubleau (p. 42), c’est
par milliers qu’on ramasse ces animaux. Il faut,
pour se servir utilement de cet engin, entrer dans
l’eau jusqu’aux genoux, au moment où la mer des­
cend et où les zostères sont encore en partie
immergés. En promenant alors son filet alternative­
ment de droite à gauche et de gauche à droite dans
la prairie, on détache les Mollusques qui tombent au
fond de la poche. On s’arrête de temps en temps
pour transporter le contenu du filet dans un sac dont
on aura pris la précaution de se munir, car le triage
des espèces ne peut être fait que chez soi, après avoir
fait dessécher les matériaux recueillis. Lorsque la
mer aura abandonné la prairie de zostères qu’on
vient de faucher, il faudra, à l’aide d’une bêche,
retourner le sable sur lequel croissent ces végétaux :
on y rencontrera à coup sûr, à moins que ce sable
soit par trop vaseux, de nombreux bivalves et