Page 25 - Coeurs Vaillants Num 32
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                                                MADRÉPORES









       Certaines parties du fond des mers, dont la température de
      l'eau est supérieure à 20°, offrent aux yeux du spectateur un
      jardin magnifique où resplendissent, par leur élégance et leur
      beauté, des animaux invertébrés. Ces « fleurs » de l’océan,
      très compliquées, sont composées d'un sac à double paroi
      percé d'un orifice, dont la fonction principale est d’être une
      bouche qui sert en même temps à l’expulsion des déchets et f
      des œufs. L’hydre d'eau douce, que l'on rencontre dans nos^j
      mares, et la méduse, qui se promène au gré des flots, en soun
      les types rudimentaires. Dans l'embranchement des colleA-
      drés, nous trouvons plusieurs groupes à caractères distincts : 4
      hydrosoaires, acalèphes, oténophores, et anthossoaines.jjX
      Rendons visite à ces derniers, espèces d’animaux-fleurs.VA
      qui ont noms anémones de mer, polypiers et coraux. On)jes'A\
      trouve à profusion en Polynésie, Nouvelle-Calédonie, et sur-vp
      tout dans cette grande barrière d'Australie, immense récif de®
      2 400 kilomètres de long.












                                                                                               ÿ£rfugue\












                     r//7<









                               Gorgone




                                                        He/iopore,


       A marée basse, dans l'eau calme azurée des lagons, une
     épaisse faune de mollusques, de crustacés, de poissons à
     livrée chatoyante, circule parmi des madrépores étincelants
     sous le soleil. Là, serpules, holothuries, oursins minuscules
     voisinent avec des tridacnes, capables de couper la jambe
     d'un homme et dont le poids dépasse parfois 200 kilogrammes !
       Les coraux, dont la plupart se développent à la vitesse de
     8 centimètres par an, sont de grands constructeurs de récifs;
     ils ne vivent pas au-dessous de 40 mètres de profondeur, mais
     on en trouve des vestiges à plus de 300 mètres. Longtemps
      pris pour une plante arborescente, le corail se trouve aussi en
      Méditerranée, entre Tunis et Alger. Notons qu’il vit très bien
     en aquarium, avec eau fraîche et lumière atténuée.
       Gorgones, astroïdes, fungies, dendrophylles, aicyonaires,
     tous ces coraux morts sont des masses de calcaire blanc,
      élégantes par leurs ramifications et leurs dentelures ; vivants,
      ils offrent un spectacle d’une inégalable beauté par leurs
      coloris.
                                              ESGI.
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