Page 5 - Coeurs Vaillants Num 28

atelier comme un autre. La seule différence c'est que l'on y
couche et que l'on y reste enfermé quinze jours. Entre ses pério­
des de pêche, le marin peut mener une vie de famille de deux
jours ou deux jours et demi. Pas plus. Cela lui laissera un peu
de temps pour récupérer le sommeil qui lui manque. Cela lui
laissera un peu de temps pour voir quelques amis. Mais n’im­
porte comment, ce ne sera pas le bout du monde.
Cela explique que la profession est de moins en moins goûtée
par les jeunes. Un garçon de seize ans préférera souvent, s'il en
a la possibilité, travailler à terre. A Lorient, en particulier, de
nouvelles industries attirent la main-d'œuvre jeune. Les patrons
pêcheurs trouvent de plus en plus difficilement les hommes
nécessaires pour former leurs équipages. Il faut espérer pour­
tant que le métier ne se perdra pas. Il suffirait, pour cela, d'amé­
liorer les conditions de travail afin que le pêcheur devienne
enfin un travailleur comme un autre.
H. S

Attention au pa­
quet de mer! Tra­
verser le pont n’est
pas facile par ce
temps-là. il faudra
pourtant aller du
« Poste-avant », lo­
gement des mate­
lots, à la passerelle
pour « prendre le
quart », à son tour «

isforme en montagnes Le chalutier continue sa route. Le poisson est trié, La musique, quelques nouvelles, c'est tout ce que
aquet » brise, il peut étripé, lavé, descendu dans la cale et bien glacé l'on connaît du monde extérieur, grâce aux tran­
i'un coup. pour le garder. sistors du bord.

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