Page 19 - Coeurs Vaillants Num 16
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I A grande aventure est terminée... Les
       *■ yeux émerveillés, les valises remplies de
       fruits exotiques et de bibelots africains,
       la tête pleine d’inoubliables souvenirs à
       raconter aux parents, aux copains, Marie-
       Claude. Marie-Thérèse, Joël et Daniel, les
       quatre grands gagnants du concours
       Nekhir, organisé par notre journal, ont
       regagné Paris, par le vol régulier d’Air
       France. Parce qu’ils avaient été les plus
       astucieux, qu’ils avaient su répondre cor­
       rectement à toutes les questions du
       concours, qu’ils avaient persévéré jus­
       qu'au bout, Cœurs Vaillants et Ames
       Vaillantes, avec la participation de la
      compagnie Air France, leur ont offert de
      vivre, durant cinq jours, une aventure
       merveilleuse : être à Dakar, auprès des
      enfants africains, les ambassadeurs de
       leurs copains de France...
        Ils n’avîient jamais, jusque-là, traversé
       la mer. lis n’avaient jamais pris l’avion.


         LES GAGNANTS DU CONCOURS NEKHIR A DAKAR





                                                                                 lors du départ d’Orly. Quelques heures
                                                                                 d’avion, dans l’immense Boeing 707
                                                                                 d'Air France — où les hôtesses de l’air
                                                                                 s’acharnent à satisfaire tous vos caprices,
                                                                                — et déjà les haut-parleurs du bord an­
                                                                                 noncent qu’il faut attacher les ceintures.
                                                                                 C’est l’atterrissage. Il est 4 h 20 du matin.
                                                                                 L'aéroport de Dakar est encore plongé
                                                                                 dans la nuit. Lorsque le jour se lèvera,
                                                                                 il fera chaud, très chaud, à tel point que,
                                                                                vers midi, on goûtera avec délice la brise
                                                                                 fraîche venant de la mer. Là-bas, c’est
                                                                                 la saison sèche ; et l'on ne sort vraiment
                                                                                 qu'en fin d’après-midi, lorsque le soleil
                                                                                 cesse un peu d'incendier les maisons et
                                                                                 la brousse.
                                                                                  A Dakar, beaucoup d’amis les atten­
                                                                                daient, conduits par le R. P. Galopin et
                                                                                 François Bob, de l’équipe Cœurs Vail­
                                                                                 lants du Sénégal. Beaucoup d’amis
                                                                                 qui se chargèrent aussitôt de faire dé­
                                                                                 couvrir à Marie-Claude, Joël, Daniel et
                                                                                 Marie-Thérèse les plus beaux monuments
                                                                                 de Dakar, les plus beaux sites du Séné­
                                                                                 gal, le pittoresque et la vie de chaque
                                                                                                 Voir pages suivantes.



        Pour Daniel Lecoq, de Bais (L-et-V.),
      le plus grand voyage avant le jour « J »
      avait été Genève, avec une colonie de
      vacances. Marie-Thérèse Ruffié, de Saint-
       Cyprien (Aveyron), était allée avec ses
      parents dans les Pyrénées. Joël Hochard,
      de Guémené-Penfao (L.-A.), avait un
      jour franchi la frontière suisse avec sa
       famille. Et pour Marie-Claude Durand,
      de Decazeville, le bout du monde, avant
       le grand départ, c’était l’Espagne, où elle
      était allée en voiture avec ses parents...
      Aucun d'eux n’était encore venu à Paris.
       Et, de l’Afrique, ils connaissaient juste
      les photos qu’on trouve dans les livres de
      géographie...
        Maintenant, ils vous parlent avec force
      détails des pirogues et des tailleurs
      d’ébène, des sculpteurs d’or de Soumbe-
       dioun, le village des artisans, de Fa-
      diouth, l'île aux coquillages, de Corée,
      l’ancienne île des esclaves...
        Il faisait froid en France, le jeudi soir,
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