Page 16 - Coeurs Vaillants Num 05

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COSTUME DES MÉDECINS FRANÇAIS

A TRAVERS LES AGES

a. Blason de la Faculté de Médecine de
Paris.
b. Médecin urologue. Début XV' siècle.
c. Docteur régent. XV siècle.
d. Médecin en costume ordinaire vers
1580.
e. Médecin en costume de cérémonie
vers 1580.
f. Costume spécial de médecin, pour
soigner les pestiférés (XVII' siècle)
entièrement en cuir. Le bec était rempli
de produits filtrants et désinfectants.
g. Médecin sous Louis XIII.
h. Médecin vers 1660-1670.
i. Médecin militaire, grande tenue 1812.
j. Professeur de la Faculté de Médecine ;
costume actuel de cérémonie.
k. Plaque de ceinturon de Médecin de
la Marine du Premier Empire.

Lorsque vous allez le voir, vous pouvez constater
que votre docteur est habillé comme M. Tout le
Monde, suivant la mode et l'époque. Il a pourtant
le droit de porter un costume spécial suivant la loi
du 30 Brumaire an XII (30 octobre 1805), loi non
abrogée, mais, naturellement, il ne le fait pas.
Ce costume se composerait d’un habit noir à la
française avec culotte et bas, d'une robe noire avec
devant et dos de soie cramoisie bordée d'hermine,
cravate de baptiste et, sur la tête, une toque dé soie
cramoisie bordée d'un galon d'or !
Déjà, sous Philippe Auguste, existait une École
de Médecine de ('Université de Paris, laquelle entre
autres avait réglé la conduite du médecin auprès du
rnalade, mais avait prévu le costume à porter dans
ce cas : longue robe rouge à capuchon et gants
dans la main gauche (sic).
Ces médecins étaient appelés « maître » et ce
n’est qu'en 1413, à la Faculté de Paris, que l'on
trouve pour la première fois l'appellation de « doc­
teur ». Celle-ci ne s’applique d'ailleurs qu'aux méde­
cins, la chirurgie étant considérée comme un métier
manuel.
Les chirurgiens comportaient d'ailleurs deux
classes : les chirurgiens de Saint-Côme pouvant
porter une robe pour les cérémonies, faire passer
des examens et conférer des grades.
Après eux venaient les simples « barbiers » pra­
tiquant, entre autres, la « saignée ». Les deux cor­
porations fusionnèrent en 1655. Les chirurgiens
portèrent alors pendant un certain temps l’épée
pour se distinguer des médecins.
Les médecins vétérans avaient droit, au£ XVI*
et XVII' siècles, à la robe rouge, comme la portaient
les « docteurs » depuis plusieurs siècles. Pour se
distinguer du commun, les médecins ordinaires
continuèrent à porter cette robe noire en tout temps,
mais sous Louis XIV cette habitude tomba en désué­
tude, l’habit bourgeois noir étant préféré.
Pendant longtemps, d’ailleurs, les médecins
continuèrent à s’habiller de noir et, il y-a encore
un quart de siècle, l’on rencontrait encore nombre
de vieux docteurs conservant cette tradition, ainsi
que d’autres professions (notaires, avocats, juges,
etc.). Quant aux médecins militaires, ils eurent un
uniforme à partir du XVIII' siècle. (Voir « C. V. », <-MR»JS.-T~>aN
n' 39, du 27 septembre 1962.) H.G.H.IAVARb