Page 83 - Apiculture Moderne
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DIVERS TYPES DE RUCHES.                 79

            abeilles, on place au-dessus de l’étage habité une planchette hori­
            zontale de recouvrement ; en avant des cadres, et à chaque étage,
            on met un châssis vitré, dit fenêtre-partition; en bas se trouve
            une ouverture de 0m,07 de long sur 0m,01 de haut, servant de
            passage à un nourrisseur en fer-blanc, dont une partie dépasse en
            dehors et reçoit une bouteille renversée contenant du sirop de
            sucre (v. page 91). L’entrée est fermée par une porte à coulisse;
            la planchette de vol est pourvue de charnières ; on la relève pen­
            dant l’hiver contre la paroi pour abriter l’entrée.
              Les ruches Burki-Jeker ne sont avantageuses que dans un rucher
            fermé; on les accouple par paires pour l’hivernage, ce que
            l’on peut faire aussi avec les Dadant. On a observé, en effet, que
            deux colonies séparées par une simple cloison s’établissent de
            chaque côté de celte cloison. Cela supprime dans chaque ruche
            une surface de refroidissement et constitue une précieuse res­
            source pour l’hivernage, surtout si les colonies ne sont pas très
            fortes. Dans les ruches ainsi accouplées, les deux entrées doivent
            être rapprochées de la paroi séparative.
              M. Devauchelle a expérimenté une ruche jumelle '.fg. 75)
            d’environ 72 litres et contenant seize cadres, divisée en deux par­
            ties par une cloison mobile en zinc, chaque moitié contenant une
            colonie avec sa mère. Si parfois, à la visite de mars, une colonie
            se trouve] orpheline, elle se refera une mère si on lui donne un
            rayon de couvain pris de l’autre côté. — M. Wells a construit éga­
            lement une ruche jumelle qui, paraît-il, lui a donné d’excellents
            résultats.
              En mai, au moment de la grande miellée, on enfume la ruche
            et on ôte la partition de zinc. On peut enlever, pour l’utiliser
            ailleurs, une des deux reines; sinon elle sera tuée. On a ainsi
            une très forte colonie, à laquelle on pourra donner des hausses en
            temps utile.
              La partition étant remise vers la fin de juin, la ruche se trouve
            de nouveau divisée; la colonie qui n’a pas de reine s’en refait
            une et l’on peut compter sur un bon hivernage.
              L’abbé Voirnot, dont les ouvrages apicoles sont si justement
            appréciés, a proposé une ruche cubique de 40 à 50 litres de ca­
            pacité, avec dix cadres carrés deOm,33 ; elle est susceptible de se
            modifier de façon à obtenir trois types bien distincts.
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