Page 33 - la_conduite_du_rucher

MARS 17
y a disette dé mâles, l’accouplement et la ponte peu­
vent être retardés ou ne pas avoir lieu. Malgré les
exceptions dûment constatées, on peut considérer que,
passé les 30 premiers jours, une jeune reine n’est
généralement plus apte à l’accouplement.
La reine reçoit du mâle une provision de germes
fécondants (spermatozoaires) qui lui sert pour toute
son existence ; ces germes sont reçus dans un petit
sac spermathèque), dont l’orifice est sur le passage
des œufs à leur descente des ovaires, et selon que la
reine va pondre dans une petite ou une grande cel­
lule, l’œuf est fécondé ou ne l’est pas. On appehe
reines bourdonneuses celles qui ne pondent que des
œufs mâles ; cela provient soit de ce qu’elles n’ont pas
été fécondées, soit de ce que leur provision de germes
fécondants est épuisée. D’autres défectuosités dans les
organes de la mère ont pour effet de lui faire pondre
une proportion démesurée de mâles.
Tandis que la vie des ouvrières est limitée .à quel­
ques mois dans la saison morte et à six ou sept
semaines en moyenne dans la saison d’activité, par
suite de leurs rudes labeurs et des nombreux dangers
auxquels elles sont exposées au dehors, les mères peu­
vent vivre 3, 4 et même 5 ans, mais leur fécondité
diminue généralement dès la troisième année et, les
abeilles ne les remplaçant que lorsqu’elles deviennent •
réellement impotentes, l’apiculteur de profession
trouve avantage à les renouveler lui-même méthodi­
quement.
fl se rencontre quelquefois, dans les ruches dépour­
vues de reine, des ouvrières qui pondent des œufs
mâles et qu’on appelle pour cette raison ouvrières
pondeuses. Il peut s’en trouver un grand nombre à la
fois dans la même ruchée. Ces pondeuses, qui sont
absolument semblables extérieurement aux autres