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MARS 15
nouvelles mères quand le besoin s’en fait sentir, c’est-
à-dire quand la population est trop à l’étroit dans sa
demeure (essaimage) ou quand la mère est défectueuse
ou morte. Lorsque les ouvrières se font de nouvelles
mères pour remplacer l’ancienne et non pour essaimer,
elles choissisent généralement des larves écloses depuis
un certain nombre d’heures pour les transformer, de
sorte qu’en cas de suppression d’une reine dans une
ruche, l’éclosion des nouvelles peut commencer dès le
10e ou le 11e jour après la suppression de l’ancienne,
chose importante à noter.
L’ensemble des œufs, des larves et des nymphes
s’appelle couvain. Les opercules dés nymphes, faits
d’un mélange de cire et de pollen, sont poreux ; ceux
des ouvrières sont plats, ceux des mâles bombés ; les
cellules des mères ont l’apparence de .glands dont
l’extrémité est dirigée en bas (fig. 5).
Tous les travaux de la ruche, sauf la ponte, sont
exécutés par les ouvrières. Les quinze premiers jours
de leur vie sont consacrés aux soins à donner au cou
vain, à la construction ou à la réparation des rayons,
en un mot aux travaux qui se font dans l’intérieur
de la ruche. Ce n’est donc que cinq semaines environ
après la ponte, d’un œuf d’ouvrière que l’abeille issue
de cet œuf devient butineuse : chose également impor
tante à notér, surtout pour les contrées à courtes
récoltes.
Les mâles n’existent dans une ruchée normale qu’au
temps des essaims et des grandes récoltes et leur pré
sence à d’autres époques est, à quelques exceptions
près, l’indice que la reine est défectueuse ou absente.
Ils ne butinent, ni ne travaillent, mais leur présence
en certain nombre est nécessaire à l’époque des essaims
pour la fécondation des reines, qui a lieu très haut
dans les airs. S’il est d’une bonne administration d’en