Page 92 - Chartreuse de Vallon
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                            L.\  CHARTREUSE  DE  RIPAILLE-VALLON

                «  Les  Chartreux  demandent  réparation  du  couvent  et  de.
                l'église  de  Vallon,  que  le  seigneur  Joly  a  laissé  miner  et
                démolir  ;  par où  il  y  a  présomption que  c'est  à  son  «  sçu  »
                et  de  son  vouloir,  attendu  qu'il  ne  l'a  pas  empêché ;  ce
                ffU'il  aurait  dù  faire,  ayant  le  droit  de  seigneurie.  »  Il
                réclame  également  réparation  de  la  loge  du  portier,  de  la
                chapelle  Sainte  Croix,  d'une  scierie.  Cette  dernière  «  rui-
                née  par  l'incurie  dudit  Seigneur  .Joly  ou  de  ses  officiers.  »
                Ces  réclamations  demeurent  sans  résultat.
                    En  présence  d'une  mauvaise  volonté  aussi  manifeste,
                Dom  Laurent  est  obligé  d'entreprendre  ces  réparations
                selon  les  pauvres  moyens  dont  il  dispose,  et  qui  sont  bien
                réduits,  étant  données  les  fortes  sommes  qu'il  a  dû  verser
                aux  anciens  occupants  du  domaine.
                    Il  se  met  cependant  à  l'œune.  Tout  d'abord  il  songe  à
                réparer  les  bâtiments  de  Génicot  (l' Abbaye  de  nos  jours),
                dans  le  but  d'y  installer  la  nouvelle  communauté.  Le  cou-
                vent  de  la  Chèvre  a  trop  souffert  des  dilapidations  des
                Bernois  et de  l'incurie  ile  Sire .Joly.  Sa  mise  en  état deman-
                derait  des  dépenses  excessives.  D'ailleurs,  la  situation  de
                Génicot  est  incontestablement  supérieure.  Le  P.  Procureur
                passe,  le  2fl  aoùt  HilO,  un  contrat  avec  deux  «  maître<;-
                chappuis  ».  Dans  cet  acte  il  est  stipulé,  entre  autre,  que
                les  pierres  et  autres  matériaux  du  couvent  et  de  la  cha-
                pelle  de  la  Chène  pourront  être  employés  pour  les  nou-
                velles  constructions.
                   Au  cours  des  années  suivantes,  de  H,12  à  1620,  Dom
                Laurent  signe  des  contrats  semblables  pour  les  granges
                de  la  Chèvrerie,  de  l'Econduit,  de  Grand  et  Court-Champ,
                de  la  Bauvaux,  de  Bellecombe,  etc.  On  en  trouve  les  textes
                dans  une  liasse  de  documents  aux  Archives  départemen-
                tales  de  Haute-Savoie,  et  sur  laquelle  un  secrétaire  écrivit
                cette  note  suggestive  :  «  Servira  pour  toujours  comme
                monument  des  désordres  que  les  Bernois  ont  fait  à  Vallon,
                et  des  soins  et  sollicitudes  que  le  V.  P.  Dom  Laurent  a
                pris pour  remettre  les  bàtiments et  les  biens en  bon  état.  »



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