Page 91 - Chartreuse de Vallon
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80          LA  CHARTREUSE  DE  RIPAILLE-VALLON

                         sez  bon  cœur  la  juridiction  des  PP.  Chartreux,  et  signent
                         les  nouvelles  reconnaissances.  Nous  citons  celle  du  10  dé-
                         cembre  1616,  une  des  plus  explicites.  Elle  est  faite  par  le
                         Syndic,  honnête  Charles,  fils  de  Claude  David,  et  les  con-
                         seillers  de  Vallon  :  Pierre,  fils  de  feu  Pierre  Convers  ;
                         Bernard,  fils  de  Pierre  Dufrêne ;  Bernard,  fils  de  Pierre
                         Poisson ;  Claude,  füs  de  feu  Jean  Voisin  ;  Thivend,  fils
                         de  feu  Pierre Chedal ;  «  lesquels  agissent  tant en  leur  nom
                         qu'au  nom  des  susnommés  (communiers  de  Vallon)  et  au
                         nom  des  autres  hommes,  sujets  de  Vallon.  Ils  déclarent
                         et  reconnaissent,  pour  eux  et  leurs  descendants  en  droite
                         ligne,  procréés  en  loyal  mariage  jusqu'à  1 l'infini,  être  et
                         devoir  être  hommes-liges  de 1 s  PP.  Chartreux  et  de  leurs
                         successeurs  audit  \'iallon.  En  conséquence,  tenir,  vouloir
                         et  devoir  tenir  tous  et  chacun  des  biens  qu'ils  possèdent
                         sur le  domaine  et  dans les  confins  et  limites  de  la  seigneu-
                         rie  et  juridiction  dudit  Vallon,  en  fief,  emphythéose  et
                         omnimode  juridiction  des  dits  RRds  Seigneurs,  Prieur  et
                         Religieux  de  Vallon.  »
                             Grâce  à  la  sûreté  de  son  coup  d'œi,l,  à  sa  ténacité  et
                         à  son  esprit  de  suite,  Dom  Laurent  obtint  ainsi  un  véri-
                          table  succès  en  cette  affaire,  la  plus  délicate  et  la  plus
                         difficile  de  son  mandat.



                             Reste  encore  une  autre  question,  assez  imporhnte  :
                         la  réparation  des  immeubles  de  la  seigneurie.  Nous  avons
                          dit  en  quel  état  de  délabrement  les  avaient  laissés  les
                         Bernois  et  leurs  emphythéotes.  Il  fallait  cependant  amé-
                          nager  un  couvent  à  la  nouvelle  communauté  religieuse
                         qui  n'attendait  qu'un  abri  pour  venir  s'installer  à  Vallon.
                          De  plus,  il  s'agissait  de  remettre  en  état  les  divers  bâti-
                          ments  destinés  aux  nouveaux  albergataires.
                             A  plusieurs  reprises,  Dom  Laurent  fait  des  démarches
                          auprès  de  Guy  Joly,  ex-seigneur  de  Vallon  pour  lui  faire
                          réparer  les  dommages  dont  son  incurie  a  été  cause.  Voici
                          certaines  notes  écrites  par  notre  Procureur  lui-même  :
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