Page 16 - Coeurs Vaillants Num 38
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Adoubements et Armes des
^Carolingiens et Capétiens
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LÉGENDES
A. Chevalier de la garde de Charlemagne.
B. Homme de pied sous Charlemagne.
C. Chevalier revêtu de la « broigne treil-
lisée » et portant l’oriflamme de Hugues
Capet.
D. Chevalier portant la « broigne maclée »
sous Philippe l'r.
E. Détail de la « broigne treillisée ».
F. Détail de la « broigne maclée ».
G. Garde de l'épée dite de « Charlemagne ».
(Musée du Louvre.)
Les Mérovingiens ne portaient pas, sauf exception, et enveloppant complètement la tête ou une simple calotte de
en dehors du bouclier, de défenses du corps telles que la fer. Un bouclier plus ou moins grand, garni de clous, complé
cuirasse. tait la défense. Comme armes, la lance et l’épée, la première
Celles-ci n'apparurent que sous les Carolingiens et étant plus spécialement destinée aux cavaliers.
paraissent avoir été copiées sur celles des Romains. Il ne faut pas confondre ces protections constituant l'adou
La défense de corps des hommes d'armes était alors com bement avec l'armure, qui, elle, n'apparut qu’au XIIIe siècle.
posée de petites plaques de métal, disposées comme des L'adoubement ne consistait pour la défense du corps qu’en
écailles sur un fond de grosse toile ou de cuir. L'on appelait une tunique recouverte de petites pièces de métal : écailles de
cela un « carnail de fer ». fer, rivets, enfin anneaux, lesquels préfigurent la cotte de
Comme protection de la tête, les gardes du roi portaient, maille... Le mot « adoubement » par la suite indiqua la céré
aux VIII' et IX* siècles, un casque à bord relevé avec une crête. monie religieuse et militaire marquant la remise de ses armes
Les autres hommes d'armes portaient un heaume conique à un chevalier.

