Page 12 - Coeurs Vaillants Num 34

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Le radeau de la Méduse, pour nous, c’est un tableau. Avant,
ce fut un des drames de la mer les plus atroces. Bien des actes
de lâcheté et de peur se produisirent lors du naufrage. Les
hommes qui devaient commander, mais aussi montrer
l'exemple, ne furent pas tous à la hauteur de leur tâche.
Les marins et soldats, eux non plus, ne furent pas exempts
de faiblesse. Dans l’adversité, des hommes deviennent des
bêtes...
Mais le temps efface bien des taches.
Quelle leçon peut-on tirer de cet épisode? Tout d'abord
que c'est dans les grandes épreuves que l'on voit vraiment
ce que vaut un homme.
La seconde, c’est qu'il fallait (et qu’il faut encore) des chefs
d'une trempe peu ordinaire pour commander, surtout en mer.
N'oublions pas que le capitaine y est maître après Dieu.
C'est-à-dire seul parmi les hommes.
Récit de Louis Saurel, dessiné par Ferreira.
« Le Radeau de la Méduse », d’après Géricault.

Le IB juin 1ÔI6, une petite
Flotte Française quitte
RocheForb. ' :«>