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                                                     LES~~~RTUS                                                                            ~





                                                                                                                                           I
                                                                                                                                           ~
                                                    LES  VERTUS  CARDINALES



                       1.  On  appelle  vertus  morales  celles  qui  tendent  directe-  sa mère le  mit à  la place de l'autre, et  plaça celui-ci  auprès
                     ment  à  régler  nos  mœurs  et  à  diriger  notre  conduite.   d'elle,  comme  s'il  était  son  enfant.  L'autre  mère,  s'étant
                       2.  Les  principales  vertus  morales  sont  les  quatre  vertus   aperçue  de.  cette  fraude,  porta  l'affaire  devant  Salomon.
                     cardinales :  la  prudence,  la  justice,  la  force  et  la  tem-  Nous  voyons  ce  sage prince assis sur son  trône  et les  deux
                     pérance.                                                    mères  devant  lui.  L'enfant  mort  est  déposé  aux  pieds  du
                       3.  Les  quatre vertus  cardinales ont été  connues  et ensei-  roi.  Un  soldat,  armé  d'un  gl2ive,  tient  l'enfant  vivant
                     gnées  par les  philosophes  païens,  en  tant que  vertus  natu-  réclamé  par les  deux  mères.  «  Qu'on  le  coupe en  deux,  dit
                     relles.  Le  christianisme  les  ayant  surnaturalisées  et  for-  Salomon,  et qu'on  en  donne  une  moitié  à  chacune.  -  Sei-
                     tifiées  en  nous  par  la  grâce,  elles  ont  tendu  vers  un  but   gneur,  s'écria  la  vraie  mère,  ne  Je  tuez  pas ;  donnez-le-lui
                     meilleur.                                                   plutôt  tout  entier.  -  Non,  dit  la  fausse  mère,  qu'on  Je
                                                                                 partage en  deux,  et qu'il  ne  soit  ni  à  toi  ni  à  moi.  » Alors
                                       La  Prudence
                                                                                 le  roi  dit :  «  Donnez  l'enfant  à  la  première  et  ne  le  tuez
                                                                                 pas,  car c'est  la  vraie  mère.  »
                       4.  La  prudence  surnaturelle  est  une  vertu  qui  éclaire
                                                                                   9.  Ce  tableau  nous  montre,  à  droite,  comment  Jésus-
                     notre  esprit  et  qui  nous  fait  choisir  les  moyens  les  plus
                                                                                 Christ  enseigna  un  jour  la  justice  aux  pharisiens  et  aux
                     sûrs  pour opérer  notre  salut.
                                                                                 hérodiens.  Ceux-ci  lui  ayant  demandé,  pour  le  tenter,  s'il
                                                                                 était permis  de  payer  le  tribut  à  César,  Notre-Seigneur  se
                                         La  Justice
                                                                                 fit  présenter  une  pièce  de  monnaie  et  la  leur  montra  en
                                                                                 disant :  «  De  qui  sont  cette  image  et  cette  inscription ?
                       5.  La  justice  surnaturelle  est  une  vertu  qui  nous  porte
                                                                                 -  De  César  »,  répondirent-ils.  Alors  Jésus  leur  dit :
                     à  rendre  à  Dieu  et  au  prochain  ce  qui  leur  est  dû.  Elle
                                                                                 « Rendez donc à César ce qui appartient à  César, et à Dieu
                     règle  aussi  nos  pensées  et  nos  sentiments  vis-à-vis  des
                                                                                 ce  qui  appartient à  Dieu.  »
                     autres,  nous  rend  vis-à-vis  de  nous-mêmes  humbles  et
                                                                                   10.  Ce  tableau  nous  offre,  en  bas,  à gauche,  un  trait  de
                     défiants,  comme  l'absolue  justice  le  commande  aux
                                                                                 force  admirable  dans  la  personne  de  Judith.  Cette  sainte
                     pécheurs.  «  Si  votre  justice  n'abonde  pas  plus  que  celle
                                                                                 femme,  voyant  que  la  viTie  de  Béthulie,  où  elle  demeurait,
                     des  scribes  et  des  pharisiens,  nous  dit  Notre-Seigneur
                     dans l'Evangile,  vous  n'entrerez  point dans Je  royaume  des   était  sur  le  point  d'être  prise  par  Holopherne,  général
                     cieux.  »                                                   assyrien,  résolut  de  sauver  sa  patrie  ou  de  périr.  Elle  se
                                                                                 para  de  ses  plus  beaux  vêtements  et  se  rendit  au  camp
                                          La  Force                              d'Holopherne,  comme  pour  se  soustraire  au  désastre  qui
                                                                                 menaçait Béthulie.  Le  général,  frappé  de  sa  beauté et plus
                       6.  La  force  surnaturelle est  une  vertu  qui  nous  donne  Je
                                                                                 encore  de  la  sagesse  de  ses  discours,  donna  en  son  hon-
                     courage  de  pratiquer  tous  les  devoirs  que  Dieu  nous
                                                                                 neur  un  grand  festin,  dans  lequel  il  but  avec  excès.  Après
                     impose.
                                                                                 le  repas,  Judith  resta  seule  avec  lui.  Lorsqu'elle  le  vit
                                      La  Tempérance                             plongé  dans  un  profond  sommeil,  elle  prit  son  épée  qui
                                                                                 était  suspendue  près  de  lui  et  lui  coupa  la  tête.
                       7.  La tempérance chrétienne est une vertu  qui  nous  porte   il. Ce tableau  nous  montre,  à droite,  un  exemple remar-
                     non  seulement à  éviter les  excès  et à  user de toutes  choses   quable  de  tempérance  donné  par David.  Un  jour ce  prince
                     aveç  modération,  mais,  dans  cet  U"age  mêne,  elle  nous   faisait  la  guerre  aux  Philistins,  qui  occupaient  Bethl0em.
                     demande de  ne  point y  chercher notre  bonheur et notre fin.   Pressé  par  la  soif,  il  s'écria :  «  Qui  me  donnera  à  boire
                                                                                 de  l'eau  de  la  citerne  qui  est  près  de  la  porto  de
                                Explication  du  Tableau                         Bethléem  ?  »  Aussitôt  trois  vaillants. hommes  passèrent
                                                                                 au  travers  du  camp  des  Philistins,  allèrent  puiser  de  l'eau
                       8.  La  prudence  est  représentée,  en  Izaut  de  ce  tableau,   dans  la  citerne et  l'apportèrent à  David.  Mais  celui-ci  n'en
                     à  gauche,  par  le  jugement  de  Salo111on.  Deux  femmes   voulut  point  boire,  et  il  l'offrit  au  Seigneur  en  disant :
                     demeurant  dans  une  même  maison  avaient  chacune  un    «  Dieu  me  garde  de  le  faire  !  Boîrai-je  le  sang  de  ce·
                     enfant  nouveau-né.  L'un  d'eux  étant  mort  dans  une  nuit,   hommes  et  ce  qu'ils  ont  acheté  au  prix  de  leur  vie  ?  »
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