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LES FLEURS — 335
avive les autres couleurs et fait ressortir les tons clairs;
le noir, au contraire, les assombrit. Dans les corbeilles, il
faut associer au moins deux couleurs, dont l’une sera com­
plémentaire de l’autre. Ainsi le vert, formé de jaune et de
bleu, est complémentaire du rouge; le violet, formé de
rouge et de bleu, est complémentaire du jaune; l’orangé
est complémentaire du bleu. On peut, dans une corbeille,
obtenir Yharmonie des couleurs, le contraste de ces couleurs
ou bien leur dissonance.
Il y a harmonie des tons lorsque, à côté des fleurs de cou­
leur foncée, on place des fleurs de même couleur, mais pâles.
Il y a contraste quand on rapproche deux couleurs com­
plémentaires : jaune et violet, rouge et vert, orangé et bleu.
Il y a dissonance quand une couleur composée est rap­
prochée d’une couleur simple : bleu rapproché du vert ou
de l’orangé; jaune rapproché du vert ou de l’orangé. En
faisant intervenir le blanc entre des couleurs discordantes,
on rétablit l'harmonie.
Les corbeilles situées loin de l’habitation sur une ligne
de vue seront formées de deux ou trois couleurs à contrastes
très vifs.
Au contraire, celles qui seront situées près de la maison et
destinées à être vues de près seront composées d’un plus
grand nombre de couleurs.
La couleur des bordures doit contraster avec la couleur
générale de la corbeille. A une corbeille de couleur claire
on opposera une bordure de couleur foncée : Bégonia semper-
florens nain pourpre, Capucine Impératrice des Indes (rouge
cuivré foncé), Muflier nain pourpre, Viola comuta, etc., et à
une corbeille de couleur foncée, il faudra une bordure claire :