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310                 APPENDICE
                Pour notre huitième édition, notre gracieuse corres­
              pondante a bien voulu nous envoyer, sur notre de­
              mande, la note suivante sur la marche de son rucher
              depuis 1891 :
                 Pendant les années qui viennent de s’écouler, mes ruchers
              se sont maintenus dans l’état le plus satisfaisant. L’hivernage
              n’a jamais causé aucun préjudice à mes colonies ; les dépenses
              ont été insignifiantes1 et les revenus très suffisants (339 fr. 60
              en 1892 ; 629 fr. 60 en 1893 ; 463 fr. 60 en 1894) si l’on consi­
              dère surtout que tous les frais d’établissement ont déjà été
              remboursés et que les saisons ont été peu propices aux abeilles
              quant à la récolte du moins. Celle-ci s’est ressentie, en 1892,
              de coups de froid tardifs sur une végétation avancée, puis de
              sécheresse ; en 1893, de la pénurie des fourrages occassioïlnéc
              par une sécheresse de cinq mois ; enfin en 1894, des consé­
              quences d’une fièvre d’essaimage générale. Avril sec et chaud
              a fait subir un temps d’arrêt à la végétation très hâtive,
              pendant qu’au contraire les colonies, précoces aussi, deve­
              naient énormes. La pluie est enfin survenue, tout juste à
              lemps pour les fourrages, trop tard pour les abeilles, qui ont
              ess’aimé en masse.
                 Les ruchées se sont refaites et peuvent affronter l’hiver,
              les vaillantes étant venues au secours des paresseuses. Les
              essaims ont dû être nourris : sans aide, la plupart d’entre
              eux auraient péri avant les froids. En résumé, la méthode
              Bertrand (Conduite du Rucher), adoptée par moi dès les com­
              mencements, a continué et continuera à être mon guide. Les
              résultats pratiques et pécuniaires que j’en ai obtenus, d’une
              manière continue, sans déboires ni désillusions, sans tâton­
              nements ni fausses manœuvres, me font proclamer bien
               haut son excellence et sa supériorité.
                 Ces résultats m’ont valu (ils reviennent à la méthode) une
               médaille d’argent au Concours régional de Rodez 1892 ; un
               diplôme d’honneur à l’Exposition d’Apiculture d’Albi 1892 ;
               une médaille d’or au Concours régional d’Albi 1893.
                 Fonvialane, novembre 1891.
                                        Marguerite Merc.adieh.
                 1. fSauf en 1894 où 75 kilos de sucre (82 fr. 50) oui servi- à com­
               pléter les provisions insuffisantes des essaims,
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