Page 178 - Terre Moderne
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de nettoyer très soigneusement les appareils s'ils
servent ensuite au traitement des cultures sensibles
(betteraves, pommes de terre, oléagineux),
de ne pas employer les hormones dans les appareils
pour traitement des arbres fruitiers et des vignes (si on
ne peut pas faire autrement, nettoyer les appareils
dès le traitement avec de l'alcali, des cristaux de
soude et de l'eau tiède, en faisant fonctionner
l'appareil).
LE DÉSHERBAGE DU LIN AVEC LES HORMONES
- n'employer de préférence que les produits à base
de M. C.P. A.
- traiter lorsque le lin a de 15 à 20 centimètres de hau-
teur, avec un pulvérisateur de modèle courant
(débit 900 à 1.000 litres à l'hectare). Jusqu'à plus
informé, l'emploi des atomiseurs est déconseillé
sur cette culture.
Dans les régions où l'eau est rare, ou d'un transport
difficile et onéreux, on peut efficacement recourir :
soit à des appareils pulvérisateurs-atomiseurs débi-
tant 80 à 90 litres d'eau à l'hectare seulement (au
lieu de 1.000 à 1.120 litres nécessités par les pulvéri-
sateurs ordinaires),
soit encore faire appel à un produit conçu pour être
distribué sous forme solide au semoir ; mais il faut
éviter les produits en poudre employés en poudrages,
et qui, de ce fait, peuvent provoquer des dégâts
à des distances considérables.
Le désherbage des céréales paie-t-il?
Nous répondrons oui à cette question, en donnant
un premier exemple suggestif.
Dans la Haute-Marne, en 1948, au cours d'essai,
deux champs contigus ont été échardonnés en même
temps. Le premier à la main, avec l'aide de prisonniers
de guerre: le travail a duré plus d'une journée. Le second
en une heure avec les hormones désherbantes.
Etant donné que l'augmentation de rendement se
monte à plusieurs quintaux à l'hectare :
On voit que, non seulement le désherbage ne coûte
rien, mais encore que c'est une opération qui paie.
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