Page 91 - Les mémoires du curé du maquis Des Glières
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DE GLIÈRES
signer lui-même. Le moment du lancement des tracts par des
avions mis à la disposition par la Division est laissé à la discrétion
après le début des opérations contre le Plateau des Glières. Je vous
prie de vous mettre en relation avec le Commandant militaire de
la zône Sud pour éclaircir ces points. Pour les raisons indiquées
ci-dessus, je ne juge pas nécessaire d'adjoindre à la Milice un
Kommando de chasse allemand. Avec l'aide des hommes de l'in-
tendant de Police DETTMAR, la Milice peut procéder elle-même aux
interrogatoires. Je propose donc que les commandos de chasse
allemands soient répartis sur les 3 Batl. d'attaque, dont I parle
français. J'ai déjà causé en ce sens avec le Général PFLAUM. Il
attend ma décision définitive pour le 26-3-44 à r6 heures. Etant
donné que je ne possède pour les commandos de chasse qu'un seul
homme parlant français, je vous prie de mettre à ma disposition,
au moins deux autres hommes parlant français. Il faut qu'ils soient
en possession d'"ffll équipement de montagne, étant donné qu'ils
marchent avec la troupe et doivent faire des ascensions jusqu'à
2. ooo. En ce qui concerne votre télégramme reçu à l'instant N°4449
du 25-3-44, je vous expose officiellement ce qui suit : r 0 ) A la suite
de ma tournée d'inspection avec Darnand et le Général PFLAUM
dont je suis revenu à r6 heures - J'ai omis de donner l'ordre que
les télégrammes concernant l'action en Haute-Savoie, ne devaient
pas être transmis comme d'ordinaire, au B.D.S. et au Commandant
de Lyon. Secrétaire et télégraphiste ont passé les messages aux deux
services, selon mes instructions précédentes. - 2°) Dans ce télé-
gramme je supposais n'exprimer que ma propre opinion et si le
ton n'a pas été conforme à la règle, je le regrette beaucoup et vous
prie de m'en excuser étant donné qu'il n'entre pas dans mon inten-
tion de ne pas tenir compte des rapports avec mon service hié-
rarchique. D'ailleurs, je me permets de faire remarquer, qu'étant
donné ma connaissance exacte des préparatifs actuels, - j'ai
assisté à toutes les conférences, j'étais en droit de penser qu'il
m'était permis de donner mon opinion quant à la mise en place du
commando de chasse. D'autre part, lors de la dernière entrevue à
Paris, le SS. Gruppenführer ÜBERG m'a donné à moi, ainsi qu'au
lieutenant Bock, pouvoir de faire part de mes opinions sur tout ce
qui avait trait au nettoyage du département de la Haute-Savoie.
Cette autorisation, ne m'a pas encore été retirée, à ce que je sache .... ·
(fin manque).