Page 75 - Les mémoires du curé du maquis Des Glières
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par des forces de police française. L'A.S. cernée sur le plateau et
comprenant 400 hommes environ a donné l'ordre d'évacuation à la
population qui y est établie. La population est déjà arrivée en partie
aux sentinelles des barrages. LELONG a la certitude qu'il existe une
liaison entre diverses unités de la Garde et l' A.S. puisque l' A.S.
était complètement au courant d'une attaque devant avoir lieu
le lendemain. L'attitude de l'A.S. commence à changer, parce qu'el-
le doit combattre maintenant des forces purement françaises. L' A.S.
commence à être dans le doute, si elle se bat pour une cause juste.
LELONG est d'avis que la situation du ravitaillement causera sous
peu des difficultés à l' A.S. et qu • elle tentera de percer la ceinture
à un endroit. Il faut observer à ce sujet que la ceinture de barrages
n'est composée que de 600 hommes, en cas d'engagement massif
de l' A.S. et vu son armement excellent, ceci pourrait être tout à
fait dans le domaine des réalités. L'A.S. croit cependant que le
barrage est efT'ectué par des forces de police beaucoup plus impor-
tantes. Le 16-2-44 une opération d'une certaine importance sera
effectuée à Thonon par la Milice en liaison avec les G.M.R. Quel-
ques jours plus tard doit avoir lieu une grande action dans la région
de Saint-Jeoire, Annemasse. En ce qui concerne l'attitude des for-
ces engagées, LELONG dit que seule l'attitude des chefs était déci-
sive et que celle-ci était très différente auprès des divers détache-
ments. A part la milice, il s'exprime en termes très élogieux au
sujet des G.M.R. il est moins emballé de la Garde.
Commissariat frontalier - Annecy
Signé : D• . .JEEWE
SS Hauptsturmführer.
4°) Annecy N° 55 - 21 février 1944 -1542 - Urgent,
Pressant, A présenter de suite.
A Chef de Police et S.D. Lyon à l'attention du SS
Obersturmbannführer, D•. KNAB.
Ce matin à 11 heures devait avoir lieu chez moi, une conférence
entre le Colonel von ScHWEINlCHEN, le Lieutenant Colonel de
l'armée de l'Air KILLIAN, sous-chef (le) du territoire des armées
Sud et le Colonel LELONG. L'entrevue n'a pas eu lieu parce que
LELONG déclara ne pouvoir participer à l'entretien, parce que son
courrier portant des instructions au sujet de l'engagement de l'a-