Page 74 - Les mémoires du curé du maquis Des Glières
P. 74
70 LES MÉMOIRES DU CURÉ DU MAQUIS
près insurmontable. D'ailleurs l'expérience montre que l'attaque
contre le Plateau des Glières n'est possible qu'avec des armes lour-
des, pour autant qu'elles puissent être amenées à proximité du
point d'attaque par ce temps de neige. Le mieux serait - et ceci est
désiré par la milice - la mise en action de l'aviation.
Mais pour ménager l'intérêt national français, ce qui est actuel-
lement très apprécié par la population de la Haute-Savoie, une
attaque par l'aviation ne devrait se faire que sous les couleurs fran-
çaises. Si une action des avions de combat n'était pas possible
pour des raisons quelconques, il serait nécessaire et désirable que
des avions de reconnaissance prennent des vues aériennes très
exactes de ce Plateau des Glières, qui seront à mettre à la disposi-
tion du Colonel LELONG. Des entretiens dans cet ordre d'idées ont
déjà eu lieu le 11-2-1944 chez moi, entre le Colonel LELONG et le
Lieutenant d'aviation MANSKE de la base de Dijon.
Etant donné que du côté allemand, toute aide possible et ima-
ginable a été promise au chef de la Police française DARNAND pour
sa première grande entreprise en Haute-Savoie, il me semble utile,
notamment dans ce cas, de mettre à la disposition des Français
pour l'accomplissement de leur action, tous les moyens de combat
nécessaires.
Greko Annecy - signé l)r. JEEWE.
3°) Annecy N° 26 - 15 février 1944 - 1942 - Urgent
A présenter de suite, au chef de la Police de Sl'.\reté et du
S.D. Lyon à l'attention du SS. Obersturmbannführer
D•. KNAB .
Objet: ENTREPRISE LELONG.
Ai fait part aujourd'hui au Colonel LELONG de la Décision
du Chef de la Police de S-0.reté, au sujet de l'engagement de l'avia-
tion Il me dit que D. viendra très probablement ici demain le 16-2-
44. Il me le fera savoir de suite de sorte qu'une entrevue pourra
avoir lieu à mon bureau. Prière de faire savoir si vous venez à A.
demain. Par ailleurs LELONG, me communique qu'à présent il est
incontestablement établi que des avions ont parachuté de nombreu-
ses armes et munitions au-dessus du Plateau des Glières dans la nuit
du 14 au 15-2-44. Le Plateau est actuellement cerné entièrement